Les témoins jouent un rôle primordial dans la lutte contre les violences homophobes
Unia, le centre interfédéral pour l’égalité des chances, appelle les témoins d’actes homophobes à se manifester auprès de la police. Il estime qu’ils jouent un rôle primordial pour réussir à punir les auteurs d’actes homophobes.
En 2021, 176 affaires en rapport avec l’orientation sexuelle ont été traitées par Unia, soit 6,4% des dossiers, contre 4,3% en 2020. Dans beaucoup de cas, les auteurs commettent leurs délits avec un sentiment d’impunité. Les témoins peuvent, dès lors, jouer un rôle primordial. Ce qui pousse le centre à les encourager à se manifester. « Unia se félicite de constater que la justice retient régulièrement le mobile homophobe comme circonstance aggravante dans les dossiers de violence homophobe, en particulier grâce à des témoins de ces faits douloureux. Les témoins permettent aussi de soutenir la victime et l’aider à entreprendre des démarches auprès des autorités judiciaires. Nous les encourageons donc à toujours se manifester », déclare Patrick Charlier, directeur d’Unia.
On remarque que dans les faits en rapport avec l’orientation sexuelle, la violence y est beaucoup plus présente. « Les dossiers pour homophobie que nous traitons à Unia comportent des actes de haine, par exemple des coups et blessures, dans près de 43 % des cas. Et malheureusement, ces chiffres ne constituent que la partie émergée de l’iceberg : nous plaidons pour un meilleur encodage du motif homophobe (éventuel) dans les systèmes d’enregistrement de la police et du ministère public », explique Patrick Charlier.
Le centre milite également pour un accompagnement plus spécifique des victimes, notamment au niveau de la police, des parquets et des autorités, bien que certains guichets dédiés existent déjà dans quelques commissariats. Cependant, il estime qu’il faudrait aller plus loin pour éviter les classements sans suite.
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