Les Scouts inquiets des conséquences de la réforme des rythmes scolaires
Les Scouts partagent mercredi leur colère face au manque de concertation du gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles après l’adoption de la réforme des rythmes scolaires. Ils se disent inquiets des conséquences pour leur secteur et estiment l’impact financier à environ 20 millions d’euros pour les mouvements de jeunesse.
Mercredi, le gouvernement de la FWB s’est accordé sur une réforme des rythmes scolaires sur base annuelle. Dès 2022, les vacances d’été de la maternelle jusqu’en fin de secondaires seront raccourcies, tandis que les congés de Toussaint et Carnaval seront doublés. La rentrée scolaire n’interviendra plus le 1er septembre mais le lundi 29 août 2022. Et l’année s’achèvera non plus le 30 juin, mais le vendredi 7 juillet 2023. Cette réforme vise à mieux coller aux rythmes naturels des enfants et soutenir ainsi les processus d’apprentissages.
Dans une réaction, les Scouts déplorent apprendre cette décision par voie de presse et l’adoption d’un scénario « déjà très concret ». Ils rappellent avoir interpellé à plusieurs reprises la ministre de l’Education sur les conséquences d’une réforme « mise en oeuvre trop rapidement ».
Ils soulignent surtout leurs inquiétudes face à une réforme qui aura « un impact énorme » sur leur secteur. Ils pointent notamment du doigt la fin de l’année scolaire en juillet qui compliquera l’organisation des premiers camps d’été. « La première semaine de juillet, cela représente 400 groupes de mouvements de jeunesse en camp, soit 18.000 jeunes qui devront trouver un endroit de camp dans la suite du mois de juillet, période déjà extrêmement chargée en camps », détaillent les Scouts. « La pression déjà forte sur les endroits de camp et sur le matériel disponible (prêt de tentes¿) risque de devenir intenable. »
Ils dénoncent également le manque d’alignement avec l’enseignement supérieur alors qu’une grosse partie des formateurs et des animateurs sont des enseignants du primaire ou du secondaire.
Selon l’organisation, le scénario retenu par la Fédération Wallonie-Bruxelles aura un impact financier d’environ 20 millions d’euros pour les cinq mouvements de jeunesse, pour pallier le manque d’endroits de camps, de matériel et de tentes.
Les Scouts émettent par ailleurs « de gros doutes » sur l’impact positif de cette réforme sur le bien-être de ses membres et de ceux de tous les mouvements de jeunesse francophones.