Sophie Rohonyi
Sophie Rohonyi © Belga

Les propositions de Défi et des Engagés pour lutter contre la crise énergétique

Le Vif

Face à la crise énergétique et à « l’attitude peu convaincante du gouvernement dans les mesures prises », les députés DéFI, Sophie Rohonyi et François De Smet, ont demandé, la convocation en urgence d’une réunion conjointe des commissions de l’Énergie et de l’Économie de la Chambre. De leur côté, les Engagés ont avancé une série de mesures ‘électrochoc’ pour faire de la Belgique un ‘Etat stratège’ en matière énergétique .

Que nous a proposé concrètement le gouvernement jusqu’ici? De prolonger les mesures prises en mars dernier. Les autres points évoqués lors du Codeco, comme le soutien aux entreprises, l’aide du secteur financier ou encore la taxe des superprofits du secteur énergétique sont toujours au stade des réflexions ou des discussions. Pourtant, des pistes sérieuses sont mises sur la table par différents experts. Jusqu’ici, on les lit dans la presse », soulignent les deux députés.

« Il est urgent de les entendre et d’en débattre au sein du Parlement pour organiser une réponse rapide et efficace pour nos concitoyens et nos concitoyennes mais aussi pour nos entreprises », ajoutent-ils.
« Le moment est venu de faire des choix forts, audacieux et immédiats, et de les expliquer de la manière la plus transparente possible en vue d’obtenir l’adhésion la plus large. Le Codeco a raté sa rentrée. Le Parlement peut réussir la sienne. Allons-y! », exhorte enfin François De Smet.

De leur côté, les Engagés proposent un électrochoc pour un Etat stratège en matière d’énergie. « On fait actuellement face à un attentisme coupable du gouvernement et à un manque de perspectives pour l’avenir et la nécessité d’accélérer la transition énergétique », a dénoncé Maxime Prevot, président des Engagés, lors d’une conférence de presse à Namur aux côtés de plusieurs membres de son parti.

Pour éviter que l’explosion actuelle des prix de l’énergie n’engendre une catastrophe sociale « plus grave que celle du covid », il est urgent, aux yeux des Engagés, que l’État plafonne dès maintenant le prix du gaz pour les consommateurs à 100 euros par MWh, ce qui permettrait, selon eux, de limiter la facture annuelle de gaz pour un ménage moyen à 3.500 euros par an (contre les quelque 8.000 euros annoncés actuellement).

La différence entre le prix au consommateur et le prix sur les marchés serait pris en charge par les pouvoirs publics. ‘Si le prix du gaz se maintient à 300 euros le MWh, ce qui n’est déjà plus le cas aujourd’hui, cela coûterait 20 milliards d’euros par an », estime le vice-président des Engagés, Yvan Verougstraete, pour qui la mesure devrait être financée par les surprofits dégagés par les énergéticiens et l’endettement public.

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