Les femmes criminelles spécialistes dans le « délaissement et l’abstention coupable »
Selon une étude effectuée par la direction générale de la police judiciaire fédérale, les femmes sont « spécialisées dans cinq catégories de faits » criminels, peut-on lire lundi dans Sudpresse.
Le rapport « Gender mainstreaming » a été commandé par la ministre de l’Intérieur. Les cinq catégories pour lesquelles les femmes sont plus présentes que les hommes sont le « délaissement et l’abstention coupable », la « privation de soins », l' »administration de substances nuisibles à autrui » (poison, drogue, etc), la « torture et la maltraitance », ainsi que les « voies de fait » (violence ou menace sur autrui).
« Ces catégories renvoient à des faits qui nécessitent, a priori, moins de force physique que des coups et blessures ou des homicides. Mais nous ne pouvons pas affirmer qu’il s’agit de la raison pour laquelle la proportion de femmes y est plus élevée », notent les rédacteurs du rapport. L’étude révèle par ailleurs que les femmes qui délaissent négligent ou maltraitent leurs enfants sont généralement plus jeunes (34 ans en moyenne) que les hommes coupables de faits similaires.
En ce qui concerne les homicides, les femmes présenteraient un « degré de spécialisation assez faible » pour les tentatives de meurtre. Mais lorsque l’auteur en est une femme, la probabilité que le fait soit commis dans le milieu familial est beaucoup plus important: 46% des femmes commettent des faits intrafamiliaux, contre 16% des hommes. Par ailleurs, pour les assassinats en tant que tels, les femmes (37%) sont également plus nombreuses que les hommes (15%) à agir dans un contexte familial.
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