La ministre des Affaires étrangères Hadja Lahbib, le ministre de la Justice Paul Van Tigchelt, le Premier ministre Alexander De Croo la ministre de l'Intérieur Annelies Verlinden.
La ministre des Affaires étrangères Hadja Lahbib, le ministre de la Justice Paul Van Tigchelt, le Premier ministre Alexander De Croo la ministre de l'Intérieur Annelies Verlinden. © LAURIE DIEFFEMBACQ/Belga/AFP via Getty Images

Les enquêteurs anti-corruption se disent trop contrôlés par leurs supérieurs et par le monde politique

Une note émise début septembre par la direction centrale de l’Office central pour la répression de la corruption (OCRC) frustre les enquêteurs. Désormais, tout PV doit transiter par leur hiérarchie avant d’être envoyé au parquet.

Les enquêteurs de l’Office central pour la répression de la corruption (OCRC) se sentent mis sous pression par leurs supérieurs et par le monde politique. Et ce, depuis la remise par la direction d’une note controversée, affirme jeudi le quotidien De Standaard.

L’OCRC est une unité policière comptant 70 enquêteurs. Elle est en charge des enquêtes les plus importantes et les plus sensibles en matière de corruption en Belgique. C’est elle qui mène l’enquête dite du « Qatargate« , par exemple. Une certaine frustration règne à l’OCRC depuis quelques semaines à cause d’une note émise en début de mois par Patrick Ludinant, de la direction centrale de la répression de la criminalité organisée. Cette note stipule que les enquêteurs rédigeant un PV devront désormais passer par leur hiérarchie avant de l’envoyer au parquet. Les agents de l’OCRC voient cela comme une tentative cachée de la direction de contrôler leur travail et d’ainsi entraver le bon déroulement de certaines enquêtes sensibles.

« La note interne rationalise les procédures existantes et doit contribuer à ce que chacun travaille de la même manière dans la communication vers les autorités judiciaires ou administratives. Cela doit améliorer le contrôle qualité interne », se défend-on du côté de la police fédérale. Au cabinet du ministre de la Justice Paul Van Tigchelt, on n’a pas souhaité réagir, soulignant qu’il s’agissait d’une affaire interne à la police fédérale.

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