Les délits antisémites ont pratiquement doublé en 2020
En plus de cette augmentation des infractions réellement enregistrées liées à l’antisémitisme, une augmentation du nombre de plaintes est également constatée.
Le nombre de délits antisémites, allant de la minimisation à la négation pure et simple de l’Holocauste, a plus que doublé l’année dernière. En 2019, 14 délits ont été enregistrés. En 2020 il y en a eu 27, selon les chiffres que le sénateur Open Vld Tom Ongena a demandés au ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne.
En plus de cette augmentation des infractions réellement enregistrées liées à l’antisémitisme, une augmentation du nombre de plaintes est également constatée. Après une brève baisse par rapport à 2018, le nombre de plaintes déposées auprès d’Unia a de nouveau augmenté en 2020. « Le nombre élevé de plaintes pour antisémitisme et de délits réels enregistrés nous oblige à revoir notre approche », estime le sénateur.
Tom Ongena se dit satisfait des mesures supplémentaires que le ministre Van Quickenborne, issu du même parti, va prendre, comme un meilleur système d’enregistrement des crimes de haine – « mesurer c’est savoir », selon Ongena – ou la récente réactivation de la cellule de vigilance antisémitisme. Cette cellule inclut la police, le parquet ainsi que les représentants de la communauté juive et les cabinets compétents (justice et intérieur). La cellule a déjà organisé deux réunions cette année et en a prévu une sur l’éducation. « L’éducation est et restera un allié essentiel dans la lutte contre l’antisémitisme et l’anti-discrimination en général. La sensibilisation à cette question est essentielle », conclut Tom Ongena.