Les accueillantes d’enfants à domicile passent au statut d’employées salariées
Les premières accueillantes d’enfants à domicile, Nathalie et Corinne, ont signé leur contrat d’employées salariées.
Le projet, qui marque la fin d’une situation incertaine pour les travailleuses, en majorité dans le secteur, a été présenté jeudi à Wasmes en présence de la Ministre de l’Enfance Alda Greoli. Il s’est construit de façon conjointe avec l’ONE, le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, les plateformes accueillantes et les accueillantes elles-mêmes.
Il aura fallu attendre une trentaine d’années pour voir les accueillantes d’enfants à domicile enfin bénéficier du statut d’employées salariées. L’avancée marque la fin d’une situation précaire dans laquelle vivaient les accueillantes, majoritaires à plus de 99 % dans le secteur en Fédération Wallonie-Bruxelles. Désormais donc, grâce à la nature du contrat de travail, les prestataires pourront bénéficier d’un revenu stable et de congés payés, ce qui devrait renforcer l’attractivité pour le métier.
Concrètement, 200 contrats étaient disponibles pour salarier autant d’accueillants en fonction et, à ce jour, 650 dossiers de candidatures ont été enregistrés. L’attribution des places de salariés se fera sur base de différents critères, notamment l’équilibre public/privé, la taille du service.
Un deuxième volet, qui sera clôturé le 30 septembre 2018, concerne les personnes qui souhaitent se lancer dans la profession; ce volet est également doté de 200 places. Dans ce cadre, toutes les nouvelles personnes ayant le diplôme requis de puériculture et souhaitant devenir accueillant bénéficieront automatiquement du statut. Plus loin, 200 accueillants supplémentaires bénéficieront du statut de salarié en 2019 et leur nombre augmentera ensuite d’année en année jusqu’en 2025.
« Le processus mis en place a été construit avec les représentant du terrain », a indiqué Mme Greoli. « Le métier d’accueillante est essentiel. Il représente 10.000 enfants et 2.650 personnes qui se battaient de longue date pour avoir une vraie reconnaissance. Des pas avaient été faits, mais il était grand temps que les travailleurs aient un vrai contrat, une vraie couverture sociale, une vraie convention sectorielle qui les protège. Avec un statut d’employé, j’espère que le métier, comme il est plus reconnu, deviendra plus attractif. Cette année, 400 accueillants vont pouvoir signer un contrat, nous avons reçu 650 demandes pour un contrat. »