L’écrémage des surprofits des énergéticiens doit rapporter au moins 750 millions d’euros
L’écrémage des surprofits des entreprises énergétiques devrait rapporter « au moins un montant équivalent » à la contribution de répartition déjà imposée au secteur nucléaire, a déclaré le vice-Premier ministre CD&V Vincent Van Peteghem dans l’émission Terzake. « Aujourd’hui, la rente nucléaire rapporte 750 millions d’euros. Si l’on se penche sur les autres secteurs, il faut au moins un montant équivalent », a-t-il affirmé.
Depuis plusieurs semaines, le gouvernement planche sur la possibilité d' »écrémer » les surprofits engrangés par les entreprises énergétiques. Les mesures nécessaires seront prises à cet effet, a confirmé mercredi le comité de concertation. Un groupe de travail composé d’experts de la Commission de Régulation de l’Energie et du Gaz (Creg), du SPF Économie et du SPF Finances a été chargé d’examiner où se situent ces bénéfices excédentaires, s’ils peuvent être captés en Belgique et quels instruments fiscaux et juridiques peuvent être utilisés à cette fin.
Dans le secteur de l’énergie nucléaire, ce problème est déjà abordé, pour les quatre réacteurs les plus récents, « via l’impôt des sociétés » et « un prélèvement supplémentaire dans le cadre de la contribution de répartition » (taxe nucléaire) dont doivent s’acquitter les producteurs. Cette cotisation s’élèvera de 750 à 838 millions d’euros cette année, un montant qui sera intégralement redistribué aux consommateurs, selon le communiqué publié à l’issue de la réunion.
« Aujourd’hui, la taxe nucléaire rapporte déjà 750 millions d’euros. Un montant similaire devrait être possible. La question doit être réglée par les discussions budgétaires fin septembre. D’ici là, nous devons clairement savoir comment on peut y arriver », a ajouté Vincent Van Peteghem.
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