L’école maternelle un peu moins onéreuse dès l’année prochaine
Dès la rentrée de septembre prochain, les parents d’enfants inscrits en 1re maternelle ne devraient plus se voir imposer le paiement d’une série de frais liés à la scolarité de leur progéniture.
Suivant les recommandations du Pacte pour un enseignement d’excellence visant à parvenir progressivement à la gratuité scolaire, le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a en effet approuvé mardi un avant-projet de décret qui mettra partiellement cette ambition en oeuvre dans le maternel, et ce dès l’an prochain. Concrètement, le texte instaure l’impossibilité pour les écoles d’exiger des parents le paiement de « frais facultatifs ». Il définit aussi les seuls frais qui resteront autorisés, et selon quelles modalités.
La mesure visera dans un premier temps la contribution financière parfois demandée aux parents pour l’achat de matériel, ainsi que certaines activités scolaires. Les écoles seront toutefois toujours autorisées à demander une participation aux parents pour assurer la surveillance des repas de midi ou certaines activités, comme la piscine notamment. Pour compenser cette réduction de recettes financières pour les écoles, le gouvernement de la Fédération a décidé de dégager une enveloppe budgétaire pour leur permettre d’acheter des fournitures scolaires, jusqu’ici imputées aux parents.
Ces premières mesures tendant vers plus de gratuité seront appliquées dès septembre 2019 à la 1re maternelle, puis étendues à la 2e maternelle en 2020, et enfin à la 3e maternelle en 2021, avec un coût progressif de 3,8 millions d’euros la première année, de 6,9 millions la deuxième, et de 10 millions d’euros la troisième.
Pour ce qui concerne l’enseignement primaire et secondaire, le texte autorise le gouvernement à fixer des « plafonds maximum » aux frais scolaires. « Sur cette base, le travail va donc se poursuivre sous cette législature afin de renforcer l’accessibilité financière de l’école pour ces niveaux d’enseignement », souligne le gouvernement dans un communiqué.
Cette initiative en faveur de la gratuité en maternelle aurait normalement dû entrer en vigueur dès septembre 2018 déjà, mais avait été finalement reportée d’un an par le gouvernement.