Egbert Lachaer (Open VLD), Joachim Coens (CD&V) et Georges-Louis Bouchez (MR)

Le trio de négociateurs fédéraux reprend ses travaux et évoquera le dossier éthique, comme le voulait le CD&V

Olivier Mouton Journaliste

Les négociateurs Georges-Louis Bouchez (MR, Joachim Coens (CD&V) et Egbert Lachaert se sont réunis et reprennent leur mission dans l’intérêt du pays. Mais le dossier de l’IVG sera désormais sur la table.

Les trois présidents de partis gouvernementaux Egbert Lachaert (Open VLD), Georges-Louis Bouchez (MR) et Joachim Coens (CD&V) se sont rencontrés ce vendredi matin. A l’issue de leur rencontre, ils ont publié un communiqué commun. Les négociations reprennent. La « bouderie » du CD&V aura été de courte durée. Son président, Joachim Coens, avait décidé de suspendre les travaux après avoir été heurté par des déclarations publiques de son homologue du MR sur la liberté de vote octroyée aux députés libéraux sur le dossier sensible de l’IVG.

« Après des délibérations approfondies et respectueuses, les trois négociateurs ont décidé avec toute leur force de mettre toute leur énergie politique dans la politique de relance et de reconstruction du pays après cette crise corona », soulignent-ils. « Ce faisant, la priorité est donnée à deux aspects: celui de créer un gouvernement fédéral à part entière avec une majorité à la Chambre, et celle de l’élaboration d’une politique de relance économique forte et vigoureuse, avec les interventions et les réformes sociales nécessaires. Tout autre question sera discutée au cours des négociations et ceci dans le respect mutuel de chaque position. »

Mais les trois présidents se sont aussi entendus sur le fait d’évoquer les questions éthiques, dont l’IVG après le vote reporté de jeudi. « La délimitation de l’accord de coalition abordera plusieurs questions, dont celle des dossiers éthiques, souligne le communiqué. Qui citent les président: « pour éviter les discussions sur les votes au Parlement, il est dans l’intérêt de tous les partis d’avoir un gouvernement le plus tôt possible. Ceci assurera la stabilité de notre pays et des institutions. »

Le souhait du CD&V, qui voulait en faire une « affaire de gouvernement », est rencontré. Il s’agit donc bien de tenterd e former un gouvernement en essayant d’éviter des votes avec d’autres majorités à la Chambre, comme ce pouvait être le cas pour le dossier de l’interruption volontaire de grossesse. Il reste à déterminer ce qu’il sera possible de faire: la coalition Arizona qui pourrait réunir la N-VA, le CD&V, l’Open VLD, le CDH et le SP.A est en discussion. Ce dossier éthique sensible ne sera pas évident à avaler pour les libéraux, mais aussi et surtout pour le SP.A dont les positions socio-économiques sont elles aussi très éloignées des autres partis.

Patrick Prévot, député fédéral PS, exprime sa lassitude: « Ce vaudeville politique où Joachim Coens claque la porte en boudant avant de revenir après une nuit de sommeil (mais avec l’assurance que les dossiers éthiques seront sur la table des négociations) ressemble de plus en plus à une mise en scène bien huilée. »

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