© belga

Le risque de burn-out a fortement augmenté avec la crise du coronavirus

Le risque d’épuisement professionnel chez les travailleurs a fortement augmenté au cours des dernières années. Alors qu’en 2018 et 2019, 23,8% des salariés étaient exposés au risque de burnout, ce chiffre est passé à 28,5 % à l’automne 2021, ressort-il d’une enquête menée par le prestataire de services RH Securex, en collaboration avec la KU Leuven.

Sont concernés, d’une part, les travailleurs qui ne sont pas absents du travail mais courent un risque accru, et d’autre part, ceux qui sont au bord du burn-out et pourraient s’absenter à tout moment. D’après Securex, c’est surtout dans cette dernière catégorie que les chiffres sont alarmants. « Il apparaît, par exemple, que 13,4% des travailleurs sont au bord du burn-out. Soit une augmentation de pas moins de 61,4% par rapport à 2018-2019 (8,3%), juste avant la crise du coronavirus », relève le prestataire de services RH dans un communiqué.

Securex explique cette augmentation en partie par la crise sanitaire provoquée par le coronavirus. Ainsi, sur les cinq « caractéristiques professionnelles cruciales » qui expliquent 41% du risque de plaintes de burn-out, quatre de ces déclencheurs se sont aggravés au cours des trois dernières années, à savoir la charge émotionnelle au travail (de 32% à 40%), la charge émotionnelle d’ordre privé (de 31% à 38%), l’insécurité de l’emploi (de 23% à 27%), et la forte charge de travail (de 27% à 32%). Le cinquième facteur d’influence, le conflit de rôle, est quant à lui resté stable, en partie à cause de la réduction des contacts avec les collègues.

Securex a également cherché à savoir si certains profils de travailleurs présentaient un risque accru de burn-out. Il apparaît que le risque d’épuisement professionnel diminue avec l’âge, les travailleurs de moins de 25 ans présentant un risque de burn-out 2,4 fois plus élevé que les travailleurs de plus de 54 ans (39% contre 16,3%). Les célibataires avec de jeunes enfants courent également un risque plus élevé que les autres travailleurs (33,3% contre 23,9%), tandis que les diplômés universitaires semblent eux courir un risque de burn-out nettement inférieur à celui des personnes moins qualifiées (20,5% contre 25,5%). Enfin, il ressort encore de l’étude que le risque d’épuisement professionnel est un quart plus élevé en Wallonie qu’en Flandre (28% contre 22,5%). Mais, « ces caractéristiques contextuelles n’expliquent ensemble qu’au maximum 5% du risque de burn-out, et sont donc fortement subordonnées aux caractéristiques professionnelles, qui ensemble expliquent 41% », conclut Securex.

Contenu partenaire