Le RER finalisé en…2031 ?
Ce mercredi 28 mars marque la reprise des travaux à Hoeilaart (Brabant flamand) pour la mise en place du RER sur la ligne 161 entre Bruxelles et Louvain-la-Neuve. Avec une nouvelle date de finalisation du réseau repoussée à …2031.
Ce mercredi marque le redémarrage en grandes pompes des travaux du RER (pour Réseau Express Régional) en présence des autorités fédérales compétentes, d’Infrabel (le gestionnaire de l’infrastructure ferroviaire) et de sa filiale Tuc Rail. Les travaux qui avaient débuté en 2006 sur la ligne 161 Bruxelles-Ottignies reprendront en priorité sur ce tronçon, après 3 ans de paralysie quasi complète pour cause budgétaire. Autre obstacle rencontré : des organismes de défense de sites classés avaient mis leur veto pour la mise à quatre voies de la ligne 161 entre Boitsfort et Ottignies dans la partie qui traverse la forêt de Soignes. Les travaux qui reprennent ce jour doivent porter de deux à quatre le nombre de voies sur la ligne 161, ce qui permettra quatre arrêts par heure au lieu de deux actuellement.
En avril dernier, le ministre de la Mobilité François Bellot avait annoncé un emprunt d’un milliard d’euros destiné principalement à la finalisation du réseau périphérique. Ces moyens seront notamment affectés à la réalisation des lignes 50A (Bruxelles-Lombeek-Sainte-Catherine), 124 (Uccle-Nivelles) et 161 (Bruxelles-Louvain-la-Neuve).
Originaire du Brabant wallon où les travaux du réseau express patinent, le Premier ministre avait lui-même confirmé début janvier la reprise des travaux. Le dossier est d’une importance capitale pour la mobilité dans la « jeune province », avait-il souligné.
Réseau Express Régional
Le chantier consiste en la mise à quatre voies de cinq lignes de chemin de fer dans un rayon de 30 kilomètres dans et autour de Bruxelles : la 36 (Bruxelles-Louvain), la ligne 50A (Bruxelles-Denderleeuw), la ligne 96 (Bruxelles-Hal), la ligne 124 (Bruxelles-Nivelles) et la ligne 161 (Bruxelles-Ottignies). Ce dédoublement des voies doit permettre aux trains de la SNCB de circuler plus rapidement sur ces tronçons et en plus grand nombre.
Concrètement, le RER est finalisé à 62 %. Sur les lignes 36 et 96, les travaux sont terminés. Sur une troisième (la 50A), ils sont presque finis. Les 38 % restants concernent principalement les lignes 124 (Uccle-Nivelles, en passant par Waterloo et Braine-l’Alleud) et 161 (Watermael-Boitsfort-Ottignies/Louvain-la-Neuve). Le chantier du RER a rencontré d’autres difficultés, comme des permis devenus caduques sur la ligne 124 Bruxelles-Nivelles. Les travaux sur cette ligne devraient suivre un peu plus tard.
Le RER est un chantier pharaonique qui a déjà surmonté de nombreux écueils. Depuis la signature de l’accord de coopération entre l’Etat et les régions en 2003 pour la création de ce réseau ferroviaire autour de Bruxelles, la date d’achèvement du chantier n’a cessé d’être repoussée, alors que la mise en service des premières lignes était planifiée pour 2012. (Voir ligne du temps ci-dessous).
Opérationnel dès 2024 ?
François Bellot a détaillé ce matin les nouvelles échéances du chantier au micro de RTL Radio: « Cela sera terminé en 2031 sur la ligne 124 vers Nivelles. En 2029 sur la ligne vers Ottignies avec des travaux en gare d’Ottignies qui sont très importants et qui vont prendre beaucoup de temps. Mais les trains RER, eux, ils seront là dès le plan de transport 2024. Dès 2024, on aura des trains RER qui circuleront à raison d’un train tous les 1/4 d’heure vers Ottignies et un train toutes les 1/2 heures entre Bruxelles et Nivelles. »
Cependant, certains observateurs redoutent de nouveaux blocages pour raison technique, et même financière, à moyen terme. « C’est un exercice de communication politique pour le redémarrage des travaux mais le chantier reste immense. Il faut effectivement politiquement être sûr que l’argent sera bien affecté pour finaliser les travaux et tenir les délais. Il faut donc rester très prudent par rapport à ce dossier qui a déjà trop duré et auquel beaucoup ne croient plus. Il faut faire autre chose que de la communication politique et montrer que les chantiers avancent« , a déclaré Philippe Mathis, chef de groupe cdH au conseil provincial du Brabant wallon.
Il faudra donc encore 13 ans de travaux, si rien ne vient encore perturber le projet, pour que le réseau soit finalisé à 100%. Le tracé flamand du RER, de son côté, est pratiquement terminé.
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