Le PTB prône un marxisme du 21e siècle, le PP adhère à l’UDC suisse
Le porte-parole du PTB, Raoul Hedebouw, a rejeté dimanche les modèles communistes en vigueur au XXe siècle, qu’ils s’inspirent de Mao ou de Staline. En 2008, le PTB a revu ses doctrines et pris ses distances avec ce genre de modèle, a-t-il affirmé.
« Soyons clairs et nets: on n’a rien à voir avec ces modèles-là », a-t-il lancé sur le plateau de RTL-TVi. En 2008, le PTB a tenu un congrès de refondation qui a actualisé sa doctrine et son mode de fonctionnement. Les thèses du parti sont contenues dans plusieurs livres publiés depuis lors (récemment « 1ère à gauche » de M. Hedebouw et, en 2011, « Comment osent-ils? » du président, Peter Mertens). D’autres ouvrages, comme « Le parti de la Révolution » écrit en 1995 par l’un des fondateurs du PTB, Ludo Martens, appartiennent à l’histoire du parti. « Le ‘Parti de la révolution’ est un bouquin qui a été écrit il y a 25 ans et n’est pas du tout notre manuel de base », a ajouté M. Hedebouw.
L’inspiration du PTB demeure toutefois le marxisme. « On doit appliquer un marxisme moderne du XXIe siècle ici, en Belgique », a souligné le porte-parole.
Invité à classer sur un podium plusieurs personnalités du PS, le porte-parole du PTB a mis le sénateur Philippe Moureaux sur la première marche. « Il y a moyen d’avoir de vrais débats avec lui », a-t-il expliqué.
Le PTB pourrait être l’un des troubles-fêtes des élections du 25 mai. En 2010, grâce à l’apparentement, le PP avait troublé le jeu en faisant irruption à la Chambre, mais à l’autre bout du spectre politique.
Modrikamen: « Marine Le Pen ? Je ne partage pas son programme socio-économique »
Le PP se présentera à nouveau aux élections du 25 mai. Son président, Mischaël Modrikamen s’est défendu d’être d’extrême-droite. Des gens de tous les horizons politiques rejoignent son parti, a-t-il fait remarquer sur le plateau de la RTBF. « Nous ramenons peut-être des gens qui votaient pour l’extrême-droite vers un parti démocratique, et nous en sommes fiers ».
M. Modrikamen a déjeuné récemment avec la présidente du Front National, Marine Le Pen, a-t-il confirmé, mais ne dit partager qu’une partie de ses idées. « Je ne partage pas son programme socio-économique que je trouve trop étatisé, trop socialisant ».
M. Modrikamen puise son inspiration auprès d’autres modèles comme le parti populiste suisse UDC, initiateur de votations portant sur les minarets ou, récemment, sur des quotas d’immigration. « UDC, parti de pouvoir en Suisse, premier parti suisse, nous adhérons », a-t-il dit.
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