Le projet de décret ouvrant la voie à la 5G en Wallonie adopté en commission
Le projet de décret ouvrant la voie au déploiement sous conditions de la 5G au sud du pays a été adopté mardi en commission du parlement wallon.
Ce texte doit permettre un déploiement encadré de la 5G tout en protégeant les citoyens des effets nocifs de celui-ci », a résumé la ministre régionale de l’Environnement, Céline Tellier.
L’automne dernier, l’exécutif avait chargé un groupe d’experts indépendants d’évaluer la nécessité de modifier la norme de rayonnement wallonne, condition nécessaire au déploiement de la 5G. Dans ses recommandations, ce groupe avait plaidé pour une révision de la norme de rayonnement wallonne et pour l’instauration d’une limite similaire à celle applicable en Région flamande.
Le gouvernement avait validé cette modification en avril mais l’avait assortie d’une série de mesures compensatoires encadrant et limitant ses impacts environnementaux, dont une surveillance constante des niveaux d’exposition de la population à travers un relevé en continu de l’exposition globale du public et une étude longitudinale (sur 10 ans) pour surveiller les effets sur la population et l’environnement. Les communes auront également la possibilité de demander un contrôle de l’exposition aux ondes.
En commission, le texte a été approuvé par la majorité. L’opposition, elle, s’est abstenue, Les Engagés regrettant notamment le rejet de leurs amendements qu’ils représenteront dans deux semaines en séance plénière. La majorité, qui avait demandé un délai pour analyser les propositions des centristes, pourrait approuver certaines d’entre elles. « Nous voulions réconcilier les citoyens avec l’évidence des avancées technologiques », a expliqué André Antoine en évoquant « une préoccupation mitoyenne entre les intérêts économiques incontestables et les impératifs de santé et de biodiversité que nous voulions incarner par une transparence totale et des balises complémentaires. »
Abstention également du côté du PTB malgré un texte jugé « positif ». « Nous ne sommes pas opposés à la technologie, mais nous avions plaidé pour une version light où la 5G aurait été limitée aux endroits où elle était absolument nécessaire. Ce n’est pas le chemin qui a été choisi », a justifié Jori Dupont.