« Le pouvoir d’achat du salarié belge moyen a augmenté »
La part de la valeur ajoutée que les entreprises rétribuent à leurs employés a baissé en Belgique sur la période 1985-2014, de 65,6% à 60,4%, au profit des propriétaires de ces sociétés. Malgré cela, le pouvoir d’achat d’un salarié belge moyen a augmenté de 25% durant ces 20 années, selon une étude menée par des économistes louvanistes, Yannick Bormans et Filip Abraham.
L’évolution est comparable aux Etats-Unis, où la part de la valeur ajoutée répartie aux travailleurs a baissé de 65% en 1977 à 59% en 2010, mais où le pouvoir d’achat entre 1979 et 2014 est resté pratiquement constant.
L’étude menée aux Etats-Unis révèle en outre que la part rétribuée au personnel est principalement basse du côté des géants comme Apple, Amazon.com ou Walmart. Ces mastodontes bénéficient d’une part de marché énorme dans leur secteur. La baisse globale de la part pour les travailleurs est illogiquement attribuée à la forte croissance de ces sociétés. En Belgique également, l’essor des « super-entreprises » dans les deux principaux secteurs, à savoir l’industrie et le commerce (de gros et de détail) est également responsable de la baisse de la répartition de la valeur ajoutée.
Dans le troisième secteur, « transport et stockage », ça n’a pas été le cas avant 2007. Ces trois secteurs représentent près de deux tiers de la valeur ajoutée belge. Dans les autres secteurs, ce phénomène n’a pas été remarqué.