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Le point sur la manifestation nationale de ce jeudi

Plusieurs dizaines de travailleurs du secteur non-marchand ont commencé à se rassembler jeudi matin devant la gare du Nord à Bruxelles, à l’appel du front commun syndical. Ils contestent les mesures d’économies prises par les différents gouvernement du pays, réclament une amélioration des conditions de travail et appellent à la conclusion de nouveaux accords sociaux. Le point sur le trajet.

Les 10.000 personnes attendues partiront à 10h30 en direction de la place de l’Albertine en passant devant le siège du gouvernement flamand, place des Martyrs, le cabinet de la ministre de la Santé Maggie De Block situé tour des Finances et le siège du gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles place Surlet de Chokier.

La dissolution est prévue vers 15h00. Après avoir été reçues à 08h30 par le gouvernement fédéral au 16, rue de la Loi, des délégations de travailleurs rencontreront à 11h00 le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles et à 16h00 le gouvernement flamand. Une réunion est prévue avec le gouvernement wallon le 9 décembre prochain à 16h00 au cabinet du ministre Maxime Prévot à Namur. Chaque gouvernement a reçu un cahier de revendications spécifique. L’amélioration des conditions de travail est au coeur de la contestation. « Que l’on arrête de nous répondre qu’il n’y a pas de moyens, c’est faux », estime Yves Hellendorff, secrétaire national CNE.

Selon lui, « grâce au tax shift, près de 500 millions d’euros seront dégagés d’ici 2019 grâce aux diminutions des cotisations de sécurité sociale des travailleurs. Et le politique ne nous dit pas ce qu’il fait avec cet argent ». Pour les syndicats, ces nouvelles marges doivent permettre d’améliorer les conditions de travail. « Nous sommes arrivés à une certaine limite », estime Christian Masai, secrétaire fédéral Setca.

« L’emploi, le pouvoir d’achat ou encore l’équilibre entre vie privée et vie professionnelle sont au coeur de nos revendications. Nous demandons des avancées afin de pouvoir négocier des accords sociaux corrects. Il faut arrêter avec l’austérité. Cette logique est contre-productive. » Le front commun syndical en appelle également à la conclusion de nouveaux accords sociaux.

« Au niveau fédéral, nous constatons non seulement qu’il n’y a aucune perspective pour améliorer les conditions de travail et les rémunérations des travailleurs mais, cerise sur le gâteau, nous observons l’apparition de mesures d’économies désastreuses visant notamment les aménagements de fin de carrière pour le personnel le plus âgé déjà bien usé par des conditions de travail très pénibles », dénonce Eric Dubois, responsable sectoriel CGSLB. « Aux niveaux des entités fédérées, nos revendications s’inscrivent dans le processus d’harmonisation entre les entités fédérées et le secteur fédéral commencé en 2000 mais toujours pas réalisé à 100%. »

La manifestation est également soutenue par Fédération Nationale des Infirmières de Belgique (FNIB). Le non-marchand emploie de 400.000 à 525.000 travailleurs, selon les estimations respectives du Setca et de la CNE. Il couvre des secteurs très divers comme la santé, l’aide à la jeunesse et le socio-culturel.

La police demande de ne pas venir en voiture à Bruxelles jeudi

Le rassemblement de la manifestation se fera à hauteur de la gare du Nord dès 9h30 du matin. De là, les manifestants emprunteront vers 10h30 la petite ceinture entre Rogier et Madou et ensuite la rue du Congrès et le boulevard de l’Impératrice en direction de la place de l’Albertine, pas loin de la gare centrale, où la manifestation devrait se dissoudre vers 15h00. La police locale prévoit de très importants problèmes de circulation dans la partie nord du centre-ville et sur la petite ceinture entre le square Sainctelette et la rue de la Loi. Les parkings publics sur le parcours ne seront pas ou difficilement accessibles, avertit également la police. Celle-ci demande donc avec insistance d’éviter Bruxelles en voiture. Il est conseillé d’utiliser les transports en commun même si des perturbations ne sont pas à exclure.

En début de manifestation, une délégation sera reçue par le gouvernement flamand. Vers 11h00, une autre sera reçue par le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Le gouvernement fédéral accueillera pour sa part une délégation dès 08h30 du matin au 16, rue de la Loi. « Nous ne verrons personne du gouvernement wallon », a déploré Christian Masai, secrétaire fédéral Setca. « Les manifestants ont du mal à comprendre et y voient un manque de respect des travailleurs du non-marchand. Une réunion est toutefois prévue le 9 décembre prochain à 16h00 au cabinet du ministre Maxime Prévot à Namur. J’espère qu’ils viendront avec des propositions. »

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