©Sacha Leon / Le Pictorium/MAXPPP - Bruxelles 16/10/2023

Le nombre de signalements de menaces terroristes a baissé en 2024 selon l’Ocam: «Il est souvent difficile de cerner précisément les motivations des auteurs»

L’Organe de Coordination pour l’Analyse de la Menace (Ocam) a enregistré une baisse de 13 % des signalements pour menaces potentiellement terroriste en 2024. L’actualité internationale continue d’influencer la nature de la menace.

L’Organe de Coordination pour l’Analyse de la Menace (Ocam) a enregistré 287 signalements de menaces potentiellement en lien avec le terrorisme ou l’extrémisme en 2024, soit une baisse de 13% par rapport à l’année précédente, ressort-il des chiffres publiés vendredi par l’organisme. L’extrémisme islamiste concerne 55% des signalements reçus.

En 2024, la majorité (57 %) des signalements ont été évalués comme représentant une menace faible (niveau 1). Un peu moins d’un tiers (31 %) des menaces ont été jugées d’un niveau moyen (niveau 2). Environ 12 % des menaces ont, à un moment donné, été jugées graves (niveau 3). Aucune menace n’a en revanche été jugée très grave et imminente (niveau 4).

La majorité des signalements concernent des acteurs isolés

Au niveau des cibles, l’actualité internationale et le conflit israélo-palestinien ont continué à influencer la nature de la menace. En effet, dans 15% des cas, la communauté juive était directement visée. Sur la scène nationale, les élections de 2024 ne semblent pas avoir eu d’incidence sur le nombre de signalements. Une baisse des menaces associées à l’extrémisme de droite et à l’extrémisme islamiste a été observée même si ce dernier reste la tendance idéologique dominante parmi les signalements. « De manière générale, nous constatons qu’il est souvent difficile de cerner précisément les motivations des auteurs de ces menaces, qui semblent résulter d’un mélange hétérogène d’influences idéologiques, de rancœurs personnelles et de vulnérabilités psychologiques », note l’Ocam dans son rapport.

La grande majorité des signalements de menace (67 %) concerne un profil d’acteur isolé. La plupart n’a aucun lien structurel avec des groupes terroristes ou extrémistes. Environ 11 % des menaces impliquent des projets collectifs, souvent à un stade de conception précoce. Fait interpellant, 18% des auteurs de menace sont mineurs. En termes de répartition territoriale, la majorité des signalements émanait des juridictions de Bruxelles (78), suivies d’Anvers (44), Gand (29), Mons (24) et Liège (18).

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