Le nombre de fermetures de parcs a quintuplé depuis 2017 à Bruxelles
Les parcs de la capitale ont été fermés à dix reprises depuis le début de l’année, cinq fois plus que durant toute l’année 2017 (deux fermetures), et près de deux fois plus qu’en 2018 (six fermetures), ressort-il d’une réponse livrée cette semaine en commission parlementaire par le ministre bruxellois de l’Environnement Alain Maron. Celui-ci était interpellé par le député MR David Weytsman qui plaide pour l’élaboration d’un nouveau plan de gestion des espaces verts de la capitale dans ce contexte.
Selon Alain Maron, l’augmentation s’explique en partie par un abaissement de la norme fixée par l’Institut Royal Météorologique (IRM). La norme concernant la fermeture des espaces verts régionaux était auparavant fixée à des vents d’au moins 80 km/h. Fin 2018, l’IRM a rabaissé son seuil d’alerte à 70km/h pendant la saison de végétation (80 km/h en dehors de cette saison). Bruxelles Environnement a abaissé ce seuil à 60 km/h pour certains parcs et bois considérés comme plus sensibles et mis temporairement en sécurité phytosanitaire. Mais la hausse observée montre « clairement une augmentation des épisodes météorologiques dangereux, ce qui en fait par conséquent un indicateur à suivre avec attention », a poursuivi le ministre.
Pour David Weytsman, il faut revoir la gestion des espaces verts en conséquence. Le député s’est dit plutôt surpris de la dernière décision de fermer les parcs durant le week-end des 28 et 29 septembre derniers. L’élu MR juge important pour les Bruxellois que les parcs soient le plus régulièrement accessibles. « Maintenant que nous savons que le phénomène va s’amplifier, on ne doit plus penser nos espaces verts comme il y a 40 ans. La Région bruxelloise semble y être attentive. Je vais demander au ministre de présenter sa stratégie, si elle existe. Je plaide pour réaménager les espaces existants en fonction de ces nouvelles données et pour réfléchir autrement les espaces verts à créer. C’est une vision à 20 ans mais qui doit se faire maintenant. La Région doit se demander quel type d’arbre planter, où, combien en planter, et s’il en faut autant », estime-t-il.
Par ailleurs, pour David Weytsman, les nouvelles données sont l’occasion de revaloriser les espaces intéressants des points de vue paysager, socio-récréatif et naturel, dont la pérennité à ce jour ne peut être réellement garantie par le Plan Régional d’Affectation du Sol, et d’agir au niveau des zones de carence en espaces verts. C’est aussi l’occasion de soutenir les acquisitions foncières de nouveaux terrains par la Région ou la conclusion de baux emphytéotiques pour la création de nouveaux espaces verts dans les zones régionales en développement.