Le niveau de conscience mesuré par des chercheurs liégeois
Des chercheurs en neurosciences, dont ceux du ‘Coma Science Group’ de l’Université de Liège, ont mis au point un outil visant à mesurer l’état de conscience. « Il s’agit de mathématiques qui permettent de quantifier la complexité de la réponse d’un cerveau à une impulsion magnétique », explique Steven Laureys, du Coma Science Group.
L’index obtenu permettrait de différencier des personnes conscientes (dont certaines ont un état de conscience minimale) de celles dans le coma, en sommeil ou sous anesthésie. Diverses théories s’efforcent de définir la conscience. Une étude à laquelle a participé le Coma Science Group a formulé une thèse en mathématique, visant à créer une échelle de mesure de la conscience. « Les différentes expériences en sommeil, anesthésie et coma montrent que quand le PC-Index reste en dessous de 0,3 (sur une échelle allant jusqu’à 0,7), il n’y a pas de perception consciente », explique-t-on dans un résumé de l’étude.
Concrètement, les cerveaux des sujets étudiés en Belgique, en Italie et aux Etats-Unis, ont été soumis à une impulsion magnétique. A partir d’un électro-encéphalogramme, les réponses ont été converties en données informatiques puis compressées, en utilisant des algorithmes identiques à ceux appliqués pour ‘zipper’ des images numériques. Le résultat obtenu après un calcul complexe, traduit le niveau de sophistication de la réponse, qui déterminera à son tour l’état de conscience du sujet.
« Les résultats sont très prometteurs. Ils semblent extrêmement fiables, mais nous restons très prudents », commente Steven Laureys. Outre la « confirmation d’une prédiction théorique sur la conscience », cette étude pourrait également être exploitée sur le plan clinique, en permettant de mieux détecter la conscience de patients dans un état de conscience minimale ou complètement déconnectés du monde extérieur.
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