Le masque, obligatoire dans les transports en commun, jouera un rôle clé: qui va les fournir ?
Dès le 4 mai prochain, une protection couvrant la bouche et le nez sera obligatoire dans les transports en commun pour tous les voyageurs âgés de 12 ans ou plus. Le port du masque en tissu – ou de confort – jouera par ailleurs un rôle clé dans la phase de déconfinement.
La protection dont il faudra disposer dans les transports publics pourra être un masque ou toute autre alternative comme un foulard, une écharpe, un bandana. L’obligation sera en vigueur dès l’entrée dans une station ou une gare. Les masques devront aussi être portés sur le lieu de travail lorsque la distance physique d’un mètre cinquante n’est pas possible, a ajouté la Première ministre.
Qui va fournir les masques ?
Pour que les citoyens puissent disposer du matériel minimal nécessaire, le gouvernement fédéral et les entités fédérées veilleront à ce que chaque citoyen puisse obtenir « au moins une protection en tissu normée couvrant bouche et nez ». Ce masque gratuit pourra provenir des initiatives fédérales, régionales ou locales. Mais il sera aussi de la responsabilité des employeurs privés et publics de fournir des moyens de protection aux travailleurs lorsque cela sera nécessaire, a prévenu Sophie Wilmès. Le CNS souhaite également fournir 2 filtres par personne afin que chaque citoyen puisse les intégrer dans des masques qu’il aura achetés ou fabriqués lui-même.
Afin d’encourager la fabrication et l’utilisation en toute sécurité, des tutoriels et mode d’emplois seront mis à disposition. Ils seront destinés à les réaliser, les porter et les entretenir en toute sécurité.
Aussi dans l’espace public
Le Conseil National de Sécurité veut ainsi encourager fortement le port du masque dans un espace public et que la distance physique ne peut être garantie. Les masques en tissus, les masques de confort, joueront un rôle clé dans la stratégie de déconfinement, a répété Sophie Wilmès. « Nous savons qu’ils peuvent offrir une protection supplémentaire et réduire le risque de contagion, même s’ils ne suffisent pas ». Parallèlement, « il est important de s’assurer que les masques chirurgicaux ou FFP2 restent disponibles pour ceux qui en ont vraiment besoin », a-t-elle ajouté avant de pointer le personnel des soins de santé, des maisons de repos, des collectivités et les services de sécurité.
« Un masque n’est pas une protection en soi et doit être utilisé en respect des distances de sécurité et des règles d’hygiènes« , insiste la cheffe du gouvernement fédéral pour qui il est important d’utiliser ces masques de manière rigoureuse. Et de citer l’importance de se laver les mains avant et après l’utilisation, le positionnement adéquat (couverture du nez et de la bouche), et un lavage à haute température après utilisation.
Quelle est la durée de vie d’un masque en tissu ?
Les masques en tissu, ou de confort, « peuvent réduire le risque de contagion, même si en soi ils ne suffisent pas », a prévenu Mme Wilmès. « C’est pour cela que nous encourageons fortement le port du masque dans un espace public et quand la distance physique ne peut être garantie ».
Selon Steven Van Gucht, porte-parole interfédéral Covid-19 et virologue, elle est difficile à déterminer car elle dépend de la qualité du tissu. »En théorie, un masque en tissu peut être porté pendant une journée. A la fin de la journée, il faut le laver et le décontaminer. Pour ce faire, on peut le laver en machine à 60°C ou le faire bouillir dans un pot », a expliqué le porte-parole interfédéral. Si ces opérations n’affectent pas la qualité du tissu, le masque buccal peut à nouveau être utilisé. Le virologue recommande par ailleurs de disposer de plusieurs masques par personne afin de ne pas devoir répéter l’opération de décontamination tous les jours. (avec Belga)