Le député Jean-Marie Dedecker ne croit pas en une rupture du cordon sanitaire
Le député Jean-Marie Dedecker, élu indépendant sur une liste N-VA, ne croit pas en une rupture du cordon sanitaire qui exclut le Vlaams Belang du pouvoir, a-t-il indiqué dimanche sur le plateau de « C’est pas tous les jours dimanche » (RTL-TVI).
« J’en rêve mais ce n’est pas le moment », a répondu M. Dedecker à la question de la scission du pays. « Tout va continuer, les débats vont s’épuiser et dans beaucoup de mois, on fera la même chose parce que le cordon sanitaire se maintient », a-t-il exposé avec dépit, alors que des figures de proue de la N-VA se disent désormais prêtes à discuter avec le parti d’extrême droite au vu de ses résultats lors des élctions du 26 mai.
La N-VA et le Vlaams Belang ne disposent d’aucune majorité à eux seuls et jusqu’à présent, aucun autre parti flamand que la N-VA ne s’est montré enclin à rompre le cordon sanitaire, à l’exception de l’expression d’un député Open Vld vite rappelé à l’ordre.
Pour le fondateur de l’ex-Liste Dedecker, actuel bourgmestre de Middelkerke, le cordon sanitaire constitue en réalité une « assurance-vie pour les partis classiques, qui restent au pouvoir alors qu’ils perdent des voix ». « Tant que le cordon sanitaire existe, les partis classiques se mettront ensemble, on n’écoute pas la demande de confédéralisme », a-t-il déploré. Les autres intervenants ont réfuté cette analyse selon laquelle le cordon sanitaire ne servirait aux autres partis qu’à se maintenir au pouvoir, alors qu’il vise en premier lieu à empêcher l’extrême droite d’accéder au pouvoir.