Le CSA classe sans suite les plaintes relatives au léger différé de l’investiture de Trump sur la RTBF
La RTBF avait retransmis la cérémonie d’investiture du président Trump avec 2 minutes de différé, ce qui avait suscité des plaintes, notamment du côté des libéraux.
Le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) a décidé de classer sans suite les plaintes concernant le léger différé appliqué par la RTBF à la diffusion du discours d’investiture de Donald Trump, indique, vendredi, l’organe de régulation dans un communiqué. Estimant qu’elles pourraient peut-être soulever un enjeu de déontologie, le CSA les a toutefois transmises au Conseil de déontologie journalistique (CDJ).
La décision de la chaîne publique de diffuser avec un léger différé de 2 minutes le discours d’investiture du 47e président des Etats-Unis le 20 janvier avait suscité nombre de réactions notamment dans les rangs libéraux et fait l’objet de plusieurs plaintes auprès de l’instance de régulation. « En opérant une diffusion différée de deux minutes (ce qui ne constitue pas une censure), la RTBF n’a pas commis d’erreur manifeste d’appréciation dans l’application de la législation et de son contrat de gestion », estime le CSA qui a pour mission de vérifier le respect de la législation applicable aux médias audiovisuels établis sur le territoire de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
« Le fait d’assurer un direct ou un différé relève de la liberté éditoriale de l’éditeur, qui a expliqué ses choix de manière transparente », poursuit le CSA. « Le léger différé peut être considéré selon l’éditeur comme un principe de précaution qu’il a mis en place au regard de la législation à laquelle il est soumis et au regard de ses missions et valeurs telles que définies dans son contrat de gestion ». Ces plaintes pourraient toutefois soulever un enjeu de déontologie journalistique, note encore le CSA qui les a, dès lors, transmises au CDJ.