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« Le courage, ce n’est pas de la testostérone, c’est l’humanité, la confiance en l’homme »

Gérald Papy
Gérald Papy Rédacteur en chef adjoint

Parfois cruellement absent mais réhabilité tout de même par la crise sanitaire, le courage anime les débats. Ancien commandant de la Brigade des sapeurs-pompiers de Paris, le général Jean-Claude Gallet en souligne l’importance dans Eloge du courage, écrit avec le journaliste du Point, Romain Gubert (Grasset, 124 p.).

« Le courage, ce n’est pas de la testostérone, c’est l’humanité, la confiance en l’homme », explique ce militaire pourtant éduqué à l’ancienne. La confiance en soi, en ses collègues, en ses chefs est, selon lui, la clé de l’acte courageux.

Parmi les exemples qu’il met en exergue, il y a certes la capitaine des pompiers de Paris, Evelyne Lambert qui, en mai 1993, a porté secours aux enfants de l’école maternelle de Neuilly terrorisés par « Human Bomb », le policier qui, le premier et sans gilet pare-balles, a affronté les terroristes du Bataclan en novembre 2015, ou le lieutenant-colonel Arnaud Beltrame, qui a pris la place d’un otage en mars 2018 dans le supermarché de Trèbes, et en mourut.

Mais il met aussi en exergue le courage de civils, passants qui s’improvisent sauveteurs dans les rues de Paris après les fusillades contre les terrasses de café, Mamoudou Gassama, sauveur d’un enfant en danger de mort suspendu à la rambarde de balcon d’un immeuble, ou les milliers de membres de l’armée de l’ombre qui a assuré la continuité des services à la société pendant la crise du coronavirus. « Depuis quelques années, nous réapprenons à vivre avec le tragique de l’histoire, « héros » n’est plus un gros mot », constate celui qui dirigea le combat contre le feu à Notre-Dame de Paris en 2019.

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