Le constructeur de bus Van Hool, proche de la faillite, veut supprimer plus de 1.000 emplois d’ici 2028
Plus de 800 emplois seront supprimés cette année chez Van Hool, constructeur d’autobus et d’autocar basé à Anvers, et plus de 1100 au cours des quatre prochaines années. L’entreprise est proche de la faillite et prévoit de délocaliser en Macédoine du Nord.
La société anversoise Van Hool a annoncé lundi, lors d’un conseil d’entreprise extraordinaire, son intention de supprimer 1.116 emplois à Koningshooikt (province d’Anvers) au cours des quatre prochaines années.
Concrètement, l’entreprise passerait de 2.494 travailleurs actuellement à 1.378 en 2028. Cette année, 834 emplois seront déjà supprimés. Van Hool est par ailleurs à la recherche d’un financement d’ici la fin du mois. La faillite sera déclarée en cas d’échec.
« Les caisses sont vides« , expliquent les syndicats. « À court terme, il y a un besoin urgent de liquidités. Un plan de transformation est nécessaire pour éviter la faillite. S’il n’y a pas d’accord avec toutes les parties prenantes avant le 31 mars, la faillite suivra. »
Transfert vers la Macédoine du Nord
Selon les syndicats, Van Hool doit trouver un total de 45 millions d’euros, sans compter les indemnités de licenciement. Le montant atteindrait alors 60 millions d’euros. La restructuration prévoit le transfert de la production des bus en Macédoine du Nord. Dans un communiqué de presse, le constructeur évoque une « réorientation stratégique ».
« Nous lançons un plan de relance avec lequel nous visons un avenir durable par nos propres moyens », explique l’entreprise. « Nous comprenons l’impact de ce plan sur les travailleurs et leurs familles, et il est difficile pour nous de franchir cette étape », a déclaré le co-CEO Marc Zwaaneveld. « Cependant, compte tenu de la situation d’urgence dans laquelle se trouve l’entreprise, il est vraiment nécessaire de prendre ces mesures.«
Marc Zwaaneveld justifie cette décision par la succession de difficultés ces dernières années avec la pandémie de coronavirus, la hausse des coûts énergétiques, l’inflation élevée et les problèmes d’approvisionnement en pièces détachées.
Quels services encore présents en Belgique ?
Le « plan de relance » de Van Hool prévoit à terme de fonctionner avec quelque 1.400 travailleurs, et près de 3.000 en comptant les emplois indirects. A Koningshooikt, la division véhicules industriels (Industriële Voertuigen, IV) se concentrerait sur les semi-remorques.
La division B&C (Bus & Coach) y conserverait également son centre de connaissances, de recherche & développement, de construction de prototypes et d’après-vente.
La phase d’information et de consultation avec les syndicats va désormais débuter, comme le prévoit la loi Renault.