Le choix des lieux de vaccination en Wallonie suscite le débat: la carte pourrait être modifiée
« Si nous avons oublié des lieux, nous pouvons toujours re-regarder la situation » a expliqué Yvon Englert, le délégué général de la cellule wallonne consacrée à la Covid-19.
Suite à la publication de la liste des centres de vaccination pour le grand public, Yvon Englert, était entendu ce mardi, lors d’un débat sur la vaccination organisé en commission Santé du parlement régional. Le délégué général de la cellule wallonne consacrée à la Covid-19 a indiqué que Wallonie aura, dès la fin du mois de mars, la capacité de vacciner quelque 24.000 personnes par jour. « A condition, toutefois, qu’elle dispose des vaccins nécessaires », a indiqué Yvon Englert.
Actuellement, quelque 62.400 personnes ont reçu, en Wallonie, la première dose de vaccin contre le coronavirus.
Après la vaccination du personnel et des résidents des maisons de repos, du personnel hospitalier et , dans le courant du mois de février, au personnel d’aide et de soin de première ligne, la campagne de vaccination à destination du grand public pourra commencer. La priorité sera accordée aux personnes de 65 ans et plus, aux 45-65 ans présentant des comorbidités et à ceux qui exercent des fonctions essentielles, qui restent à définir. « Avec nos 150 lignes de vaccination, nous aurons la capacité de vacciner quelque 3 millions de personnes alors que notre public-cible est de 2,8 millions », a affirmé Yvon Englert.
Vaccination six jours sur sept
Ces vaccinations auront lieu 6 jours sur 7, tout au long des 22 semaines prévues pour la campagne, soit jusqu’à la fin du mois d’août, « à condition que l’on ne soit pas limité par la distribution des vaccins », a nuancé Yvon Englert. A condition aussi que la population adhère à la vaccination, ce qui semble en bonne voie alors que la campagne de communication ne sera lancée qu’à la mi-février. « Dans les maisons de retraite, nous avons aujourd’hui une demande de vaccination de 60% du personnel, un pourcentage qui a doublé par rapport à la première semaine de janvier », s’est réjoui Yvon Englert.
« Re-regarder la situation »
Interrogé par l’opposition en commission, CDH en tête, sur les lieux définis pour les centres de vaccination et les éventuels ‘passe-droits’ accordés aux communes politiquement proches de la majorité régionale, ce dernier a par ailleurs justifié les choix posés. « Je ne connais pas la couleur politique des bourgmestres des communes sélectionnées et c’est mieux ainsi », a-t-il assuré. « Nous étions confrontés à deux tensions: la logistique et la proximité des lieux de vaccination. C’est la combinaison de ces deux contraintes qui a conduit à la solution des centres majeurs et des centres de proximité » dont la localisation a été définie à l’issue des travaux de consultants basés sur la cartographie mais aussi sur une série de prérequis dont l’accessibilité, a poursuivi Yvon Englert. « Si nous avons oublié des lieux, nous pouvons toujours re-regarder la situation » même si le timing est très serré, a-t-il encore souligné, en réponse au cdH qui pointait notamment l’absence de centres dans des villes comme Verviers et Mouscron. « On va y arriver. Y’a plus qu’à », a conclu M. Englert.