L'opération de police à la gare du Midi a été perçue par certains comme une opération de communication avant tout © belga

Le Centre de crise va évaluer l’action coup de poing menée à la gare du Midi

Le Centre de crise National organisera lundi une nouvelle réunion de crise pour évaluer l’opération coup de poing menée samedi à la gare du Midi à Bruxelles, a annoncé dimanche la ministre de l’Intérieur, Annelies Verlinden.

Samedi, à l’initiative de la zone de police de Bruxelles-Midi et du cabinet de l’Intérieur, une vaste opération de police avait été menée dans et autour de la gare du Midi pour y contrer l’insécurité grandissante ces derniers mois.

   Près d’une soixante de personnes furent interpellées à cette occasion. « Au total, 56 arrestations ont été menées, dont 47 pour séjour illégal dans le pays. Cinq personnes recherchées par les services de police ont, par ailleurs, été interceptées. Et le reste l’a été pour perturbation de l’ordre public et ébriété sur la voie publique » indique le cabinet de la ministre. « Un certain nombre de sans-abri ont également été dépêchés vers un hôpital pour y recevoir des soins », a-t-il ajouté.

   « Il était grand temps que cette action soit organisée », selon Mme Verlinden. « Mais les véritables efforts doivent s’attaquer aux racines de ces problèmes. La police ne peut que traiter les symptômes », insiste-t-elle. La réunion d’évaluation prévue lundi rassemblera toutes les autorités concernées par l’action de samedi.

   Vendredi, le gouvernement fédéral avait annoncé un plan d’action en trois axes pour restaurer la sécurité dans le quartier de la gare du Midi, plus grande gare du pays et principal point d’entrée des voyageurs étrangers.

   Le premier axe portera sur la lutte contre les phénomènes criminels et l’illégalité dans et autour la gare. Le deuxième visera, lui, le phénomène du sans-abrisme ainsi que les problèmes de dépendances, de toxicomanie et de propreté dans le quartier. Enfin, le troisième axe prévoit des travaux d’adaptation de l’infrastructure et le développement de la vidéosurveillance.

   « La situation de la gare du Midi est complexe et nécessite davantage de collaboration. Concrètement, le Centre de crise National va désormais coordonner les efforts des autorités locales, de la Région Bruxelles-Capitale, des instances compétentes au niveau fédéral, de la SNCB et d’Infrabel. Des mesures concrètes sont attendues prochainement », a affirmé le Premier ministre, Alexander De Croo.

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