Le CD&V veut un gouvernement fédéral avec une majorité flamande, fin de la coalition Vivaldi

Le Bureau du parti s’est penché sur une enquête en ligne lancée ce week-end par le CD&V auprès de ses militants. Conclusion : un gouvernement fédéral avec une majorité en Flandre, fin de la coalition Vivaldi.

Le sommet du CD&V maintient qu’il vaut mieux un gouvernement disposant d’une majorité en Flandre et pense que les militants partagent ce point de vue, ressortait-il des déclarations des figures de proue du parti lundi matin, avant la réunion du Bureau politique. Les chrétiens-démocrates renvoient la balle au PS et à Ecolo, qualifiés de « partis veto ».

Gouvernement fédéral, avec une majorité flamande

Le Bureau s’est penché ce lundi matin sur une enquête en ligne lancée ce week-end par le CD&V auprès de sa base. Parmi les questions posées, figure celle de la ligne privilégiée depuis des mois par le parti dans les négociations fédérales, à savoir qu’il faut un « gouvernement stable » et donc une coalition disposant d’une majorité du côté flamand, soit avec la N-VA. Le sondage interne montre que 63% des membrs du CD&V interrogés souhaitent la majorité flamande. Si cela n’est pas possible, 41% des membres préfèrent l’opposition. 37% des membres souhaiteraient la coalition Vivaldi. 12% préfèrent aller aux élections.

https://twitter.com/Roelastrid/status/1236970866866556928Astrid Roelandthttps://twitter.com/Roelastrid

63% van bevraagde CD&V-leden houdt vast aan Vlaamse meerderheid. Als dat niet kan, verkiest 41% oppositie. 37% wil dan wel Vivaldi. 12% gaat dan liever naar verkiezingen @HLN_BE

— Astrid Roelandt (@Roelastrid) March 9, 2020

Les personnalités CD&V ont rappelé ce credo en arrivant au siège du parti. « Les seniors constituent 60% de notre parti. De ce que j’ai entendu, ils estiment aussi qu’un gouvernement stable est nécessaire », a souligné Eric Van Rompuy, président des aînés du CD&V. L’ex-ministre Joke Schauvliege dit ne pas avoir d’indication que les membres souhaiteraient soudainement changer de ligne de conduite. « C’est très important que nous gardions notre crédibilité », a-t-elle ajouté.

PS et Ecolo, « partis veto »

Le CD&V refuse d’être pointé du doigt parce qu’il serait le responsable du blocage actuel. Le député européen et ex-vice-Premier ministre, Kris Peeters, a visé le PS et Ecolo qui ont refusé d’entamer des négociations formelles avec la N-VA, voire refusent même toute discussion dans le cas des Verts. « Il faut en parler. Je pense que l’on ferait bien d’inviter tous les partis démocratiques pour trouver une solution et que les partis veto réfléchissent bien », a-t-il souligné. « S’il pleut en Belgique, c’est la faute du CD&V », a ironisé M. Van Rompuy. « Mettez donc le valet noir au PS, à la N-VA, chez Ecolo-Groen. Le PS veut-il maintenir la Belgique? Dans ce cas, il devra parler avec la N-VA. Il faut un gouvernement sérieux et pour cela il ne faut pas donner des interviews dans lesquelles on dit que l’on veut bien devenir Premier ministre pour démanteler le pays (une allusion à Bart De Wever, ndlr) ».

Et si cela ne dépendait que de Hendrik Bogaert, le CD&V redeviendrait « la voix de la Flandre ». Le meilleur moyen pour y arriver, c’est que la Flandre et la Wallonie deviennent « des Etats membres de la Belgique », selon lui.

Coalition Vivaldi à la trappe

Ce lundi marquait une journée décidive pour la coalition Vivaldi (qui exclut la N-VA). Cette décision au bureau du CD&V enterre la potentielle coalition Vivaldi.

https://twitter.com/mad_soir/status/1236976964055023618Martine Dubuissonhttps://twitter.com/mad_soir

Joachim Coens après le bureau du CD&V: « A 63%, les membres ont confirmé qu’il faut une majorité flamande au gouvernement. (…) Les chargés de mission royale nous ont uniquement invités à nous prononcer sur la Vivaldi. Nous ne sommes pas d’accord avec cette option » via @mbierme

— Martine Dubuisson (@mad_soir) March 9, 2020

Sabine Laruelle (MR) et Patrick Dewael (Open Vld) doivent remettre à 16h un rapport au Roi. Le Roi décidera-t-il de prolonger la mission des deux informateurs royaux? Une réforme de l’État va-t-elle être mise sur la table pour faire avancer les dicussions? Rendez-vous à 16h au Palais royal.