Le cdH dénonce le revirement sur le double droit passerelle
Le cdH a dénoncé mardi l’absence de double droit passerelle pour les commerces non essentiels qui peuvent ouvrir uniquement sur rendez-vous. Aux yeux des centristes, ce choix démontre la méconnaissance de réalité vécue par ces établissements.
« Les statistiques de ce week-end montrent qu’une ouverture sur rendez-vous des commerces se traduisait par une diminution de 85% du chiffre d’affaires. Alexander De Croo avait annoncé que les mesures sanitaires fortes auraient pour contrepartie le soutien nécessaire. Clairement, ce n’est pas le cas. C’est un choix dicté par des raisons budgétaires qui méconnaît la réalité de nos commerçants », a dénoncé la députée Vanessa Matz.
Mercredi passé, dans la foulée du comité de concertation, le ministre des Indépendants David Clarinval avait annoncé que les exploitants de commerces non essentiels, qui peuvent recevoir leurs clients uniquement sur rendez-vous, auraient droit au double droit passerelle comme les exploitants tenus de fermer leur activité (salons de coiffure, de beautés, etc.) mais la mesure n’avait pas été avalisée. Ces commerçants peuvent toutefois prétendre au droit passerelle simple s’ils démontrent une perte substantielle de leur chiffre d’affaires.
En commission des Affaires sociales de la Chambre, la cheffde groupe cdH, Catherine Fonck, a appelé M. Clarinval à relancer les discussions au sein du gouvernement afin de revoir cette décision.
La N-VA s’en est également pris au gouvernement qu’elle a taxé d’irresponsabilité. « Vous renvoyez le problème vers des commerçants qui sont plongés dans les difficultés depuis un an. Ces gens ont fait des investissements pour pouvoir travailler sur rendez-vous et, après 6 jours, vous changez tout. Qu’est-ce que c’est que cette politique? » a lancé Bjorn Anseeuw.