Le bourgmestre de Bruxelles souhaite dépénaliser le cannabis
Le bourgmestre de la Ville de Bruxelles Philippe Close (PS) a relancé lundi son plaidoyer en faveur d’une sortie du cannabis du code pénal.
Lors d’une interview accordée à la Première (RTBF), Philippe Close plaide en tout cas pour un grand débat national à ce propos en vue des élections 2024. Il se dit convaincu qu’en sortant le cannabis du champ pénal, on peut se concentrer sur le trafic de drogues dures.
Un plan national drogues
« J’appelle à un plan national drogues, qui mêle toutes les compétences », explique le bourgmestre socialiste. « Les villes et les communes, parce que ce sont les acteurs de première ligne, les Communautés et les Régions, qui sont notamment compétentes en prévention santé et sécurité et enfin le fédéral, avec les ministres de la Santé et de l’Intérieur. On doit arrêter de disperser ces moyens. Je dis: faisons comme l’Allemagne, comme le Luxembourg, comme le Portugal, comme l’Espagne, comme les Pays-Bas… Ayons un débat serein. Ce n’est pas un produit qu’il faut promouvoir, mais un produit qu’il faut gérer », a-t-il ajouté dans le cadre d’un entretien avec « Le Soir ».
Philippe Close se dit favorable à une légalisation, à termes, mais dans le contexte politique belgo-belge – en gros avec des partis plutôt pour, côté francophone, et plutôt contre, côté néerlandophone – il se dit prêt à avancer « par strates » en passant par une première étape, à savoir la dépénalisation, comme au Québec et dans treize Etats américains.
« Ce que je ne supporte pas dans notre société, c’est quand on veut invisibiliser un problème. Je veux qu’il vienne à l’agenda afin de dégager du temps pour mes policiers, pour qu’ils puissent travailler sur le trafic des drogues dures. Combien de personnes se font condamner pour simple possession de cannabis? Zéro! Il faut déjà avoir un solide stock pour être poursuivi », a-t-il encore dit.
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