Le baromètre corona sera-t-il enfin présenté vendredi ?
Enseptembre dernier, Sophie Wilmès, alors Première ministre, annonçait la mise en oeuvre d’un baromètre de l’épidémie censé mesurer la gravité de la situation sanitaire en Belgique afin de prendre des mesures spécifiques. Deux mois plus tard, ce baromètre se fait toujours attendre.
Le baromètre devait fonctionner selon un principe de paliers : « Plus la situation s’aggrave, plus des mesures de restrictions doivent être prises », avait expliqué Sophie Wilmès. Il devait se baser principalement, mais pas seulement, sur l’évolution du nombre d’hospitalisations.
Une décision unilatérale
Le 7 octobre, le commissaire Corona Pedro Facon, annonce que l’architecture du baromètre est « presque finalisée ». Mais malgré sa demande de soumettre le baromètre au prochain comité de concertation du 16 octobre, sa mise en place est reportée, au grand dam du ministre-président francophone Pierre-Yves Jeholet, qui évoque une décision « unilatérale ». Le 22 octobre, le baromètre est reporté une deuxième fois. « Quand on est dans la tempête, il faut d’abord en sortir », explique le ministre la Santé fédéral Frank Vandenbroucke.
Un baromètre à deux temps ?
À en croire le quotidien De Standaard, une nouvelle version du baromètre sera soumise au Comité de concertation qui aura lieu ce vendredi. « Nous ne devrions pas proposer trois ou quatre phases différentes », a expliqué le Premier ministre Alexander De Croo sur les ondes de la VRT. « Il n’y a en réalité que deux phases. Contenir : c’est faire baisser les chiffres par des mesures strictes. Et maîtriser: garder les chiffres à un niveau bas ».
Si le nombre de phases de l’épidémie est réduit à deux, le baromètre serait davantage un commutateur, qui permettrait d’assouplir les mesures quand la situation est sûre et d’intervenir si elle tourne mal. Un changement approuvé par le virologue Steven Van Gucht (KuLeuven). « Il est dangereux d’instaurer trop de phases intermédiaires. Si entre-temps, vous prenez des demi-mesures, dont on voit deux semaines plus tard qu’elles ne fonctionnent pas, vous perdez beaucoup de leviers. Le temps joue un rôle primordial dans une épidémie de Covid-19 », explique-t-il à nos confrères du Standaard.
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