Le 4 août 14, Albert Ier ne mobilisait qu’en français…
4 août 1914, Albert Ier prononce au Parlement un vibrant appel mobilisateur contre l’invasion allemande du pays survenue le jour-même.
Voilà qui mériterait, cent ans plus tard, un solennel coup de chapeau. André Flahaut (PS), président de la Chambre, y songe. Et pourquoi pas faire déclamer la royale prise de parole par un acteur, au sein de l’hémicycle ? Fort bien, mais il y a un hic d’ordre linguistique : en cette mémorable séance, Albert Ier n’a mobilisé qu’en langue française. Dure vérité historique. Elle risque fort de chagriner et même de hérisser les élus du peuple flamands, nationalistes en tête.
On les voit mal se satisfaire d’une traduction simultanée, même gestuelle. D’où cette autre idée de rendre la reconstitution politiquement plus correcte, en l’étoffant d’une autre évocation théâtrale, en néerlandais dans le texte cette fois : la préparation du discours au Palais royal, dans la nuit du 3 au 4 août. Nouvelle tuile : les historiens consultés caleraient devant cette solution de compromis, jugée fort coûteuse pour sa signification historique réelle. D’autant que la grande foule n’est pas assurée. Le 4 août prochain affiche déjà complet : les commémorations d’envergure internationale programmées ce jour-là à Liège puis à Mons voleront la vedette à feu Albert Ier.
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