La Wallonie et la FWB présentent leurs budgets pour 2025: des économies «inédites» mais «nous évitons l’austérité»
Adrien Dolimont assure que les budgets présentés ce mercredi pour la Wallonie et la Fédération sont «transparents et responsables», alors que l’heure semble être au tour de vis financier.
Les gouvernements wallon et de la Fédération Wallonie-Bruxelles ont présenté de concert, ce mercredi matin à Namur, leur budget pour l’année 2025. «Des budgets transparents et responsables, qui gardent la confiance en la parole publique», a souligné le ministre-président wallon, Adrien Dolimont (MR). «Des budgets raisonnables et prudents, qui réforment sans brutaliser, qui préservent les essentiels tout en démontrant notre sens des responsabilités», a enchaîné son homologue de la Fédération, Elisabeth Degryse (Les Engagés).
Pas de nouvelle taxe pour les nouveaux budgets
Côté wallon, le conclave budgétaire qui vient de se terminer – le premier de la législature pour la nouvelle majorité MR-Les Engagés – a débouché sur des économies «inédites» de 268 millions d’euros en 2025, sans qu’aucune nouvelle taxe ne soit levée. «On a travaillé sur une trajectoire d’assainissement, sur la croissance des dépenses», a expliqué Adrien Dolimont. A l’initial 2025, le solde brut à financer de la région s’élève à -2,906 milliards d’euros (21,7 milliards de dépenses et 18,8 milliards de recettes). Le solde SEC, lui, atteint -2,287 milliards d’euros, contre -2,209 milliards un an plus tôt.
Quant à la Fédération Wallonie-Bruxelles, elle se donne jusqu’à la fin de la législature pour stabiliser son déficit et cinq années supplémentaires pour revenir à l’équilibre, a confirmé sa ministre-présidente. Première étape, 110 millions d’économie seront réalisées en 2025 – sans toucher aux rémunérations des enseignants – alors que 30 millions seront consacrés aux politiques nouvelles.
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«Nous prenons nos responsabilités et nous évitons l’austérité. Alors que depuis des semaines certains jouent sur les peurs et agitent les différents secteurs de propos alarmistes, le gouvernement peut rassurer en annonçant que nous maintenons les rémunérations des enseignants, œuvrons pour des services publics de qualité, soutenons le tissu associatif et garantissons les investissements importants pour la transition climatique», a résumé Elisabeth Degryse.