La totalité de la Flandre interdit le pompage de l’eau à cause de la sécheresse sévère
Toutes les provinces de Flandre ont annoncé mercredi, chacune à leur mesure, interdire le pompage de l’eau de certains cours d’eau en raison de l’importante sécheresse actuelle.
Le gouverneur du Brabant flamandinterdit dès lors la captation d’un certain nombre de cours d’eau écologiquement sensibles dans la province à partir de jeudi. Il s’agit de treize cours d’eau disséminés dans toute la province, dont l’état se détériore sérieusement et qui risquent de tomber à sec.
En raison de la sécheresse actuelle, le gouverneur de la province de Limbourg a fait de même et annoncé l’interdiction de pompage de l’eau à partir de jeudi sur 80% de son territoire.
Quant à la Flandre orientale, le pompage des cours d’eau sera interdit en 19 endroits de la province dès jeudi. L’interdiction concernera tous les cours d’eau non navigables dans 19 bassins fluviaux pour contrer la baisse du niveau, qui pose des risques sanitaires.
Le gouverneur de Flandre occidentale a, lui aussi, introduit une interdiction de pompage en différents endroits de la province à partir du jeudi après avoir consulté la Commission flamande sur la sécheresse. Il sera interdit de pomper de l’eau de six cours d’eau écologiquement sensibles et dans le bassin de Blankaert.
« Une grave sécheresse »
Enfin, la province d’Anvers, qui avait déjà interdit, le 8 mai dernier, l’interdiction du captage d’eau dans dix bassins versants écologiquement sensibles car le niveau de l’eau y était dangereusement bas, a décidé d’étendre cette interdiction.
L’interdiction de captage d’eau s’appliquait à dix cours d’eau et est désormais étendue à six bassins supplémentaires. Il est exceptionnel qu’une interdiction de capter de l’eau soit introduite aussi tôt dans l’année. L’année dernière, cela ne s’est produit qu’au début du mois de juillet. « Pour la quatrième année consécutive, la Flandre est confrontée à une grave sécheresse. Nous nous dirigeons vers une pénurie d’eau« , a réagi Matteo De Vos, expert en agriculture écologique chez Greenpeace Belgique, cité dans un communiqué de l’ONG. « Cette pénurie d’eau fera-t-elle enfin comprendre à nos politiciens que nous ne prenons pas au sérieux le réchauffement climatique, principale cause de l’augmentation de la chaleur et de la sécheresse? Nous l’espérons. »