La province de Luxembourg connaît une importante fièvre constructrice
Le poumon vert du pays n’en finit pas de se bétonner. Les résidences à appartements y poussent comme des champignons et entraînent les prix vers le haut.
Que retenir de 2016 ?
Le marché luxembourgeois se porte bien, se félicitent les notaires de la province. Il suit d’ailleurs à peu de choses près la même trajectoire que le marché namurois voisin. Ainsi, après deux années de hausse consécutives en 2014 et 2015 – et non des moindres, puisque le nombre de transactions a gonflé de respectivement + 10,9 % et + 11,1 % – l’activité immobilière de l’extrême sud du pays affiche un recul de 4,2 %. Mais, malgré ce passage à vide, » elle reste assez soutenue « , tempèrent les notaires luxembourgeois, qui précisent que leur marché est » plus étroit que celui des autres provinces » et que » ses fluctuations donnent lieu à de plus gros écarts, tant pour les volumes de biens vendus que pour les prix « .
Côté tarifs, justement, tous les indicateurs sont positifs. La hausse est généralisée, tant pour les maisons (+ 5,2 %, 190 200 euros) que pour les appartements (+ 8,2 %, 163 000 euros) et plus encore pour les terrains à bâtir (+ 11,2 %, 57,4 euros/m2). Une tendance qui n’est pas neuve : depuis 2012, le prix moyen des maisons a gagné 11,6 %, celui des appartements + 16 %.
Quel est le bien le plus en vogue ?
Les notaires luxembourgeois relèvent une réelle demande pour le neuf en ce qui concerne les maisons. Pour autant que celles-ci soient déjà livrées ou commandées clé sur porte. Les coûts de construction, la charge d’un chantier, mais aussi la raréfaction des terrains – surtout aux abords des centres urbains – bloquent les candidats bâtisseurs. Ceux qui se rabattent sur l’ancien craignent tout autant les coûts de rénovation, de même que la facture énergétique qui se rappellera à eux tous les mois. En la matière, » une maison récente, bien isolée et correctement entretenue se vendra plus facilement, à l’inverse d’une autre requérant beaucoup de travaux ou trop énergivore, qui verra son prix stagner voire baisser « , ponctuent les notaires luxembourgeois.
Quid du neuf ?
Beaucoup de projets ont vu le jour ou ont été lancés en 2015, dans les communes les plus peuplées (Arlon, Marche-en-Famenne, Bastogne, Libramont…) comme dans leurs homologues plus rurales (Aubange, Hotton, Paliseul, Virton, Neufchâteau…). Tant et si bien que cette effervescence a eu pour effet, en 2016, de ralentir un peu les ardeurs des promoteurs – ou seraient-ce celles des autorités publiques ? -, observent les notaires luxembourgeois. Résultat ? Le nombre de permis de bâtir pour des nouveaux logements a chuté de… 30,6 % sur les trois premiers trimestres de l’année écoulée.
Il n’empêche, un grand nombre de chantiers doivent encore aboutir cette année ou l’année prochaine – des résidences à appartements surtout. De quoi revigorer encore le marché et répondre à la demande pressante pour autant, espèrent les notaires, que l’offre s’y limite. Et de craindre, le cas échéant, de voir les prix en pâtir.
Quelles perspectives pour 2017 ?
Rassérénés par des perspectives optimistes, les notaires tablent, pour l’année en cours, sur une poursuite de la bonne santé des biens neufs, de même que sur l’attrait continu des terrains à bâtir.
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