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La pollution de l’air, une des causes de l’absentéisme au travail

Une étude menée par les Mutualités libres, KU Leuven et Uhasselt démontre les conséquences de la pollution atmosphérique sur notre santé. Les pics de pollution, de plus en plus nombreux, favorisent les arrêts de travail de la population belge. Cette étude à large échelle est une des premières de ce genre.

Aujourd’hui, nous sommes certains que la pollution de l’air peut endommager toutes les parties du corps, même au niveau de la santé mentale. Ici, l’étude entends démontrer qu’il s’agit d’effets à long terme sur la santé, ainsi qu’au moment des pics de pollution.

Elle a été menée sur 12 270 cas d’incapacité de travail (11 968 personnes), 1 112 978 consultations chez le médecin généraliste, et 33 699 hospitalisations après visites aux urgences.

L’étude s’est déroulée en deux parties. Dans un premier temps, les chercheurs ont évalué la concomitance entre pollution de l’air et les incapacités de travail liées à des problèmes de santé mentale. Les résultats montrent, qu’une exposition à court terme à la pollution atmosphérique, à tendance à provoquer des incapacités de travails en raison de troubles psychiques et/ou psychologiques.

La deuxième partie portait sur l’association entre pollution de l’air ambiant et besoins de soins de santé chez les adultes souffrant d’hypertension ou de dépression. Le nombres de visites chez le médecin pour maladie chronique a augmenté. « Plus précisément, une augmentation de 5 microgrammes de dioxyde d’azote par mètre cube entraîne à court terme à la pollution de l’air ambiant et donc l’incapacité de travail et recours aux soins de santé – résume scientifique. On observe une augmentation de 3,4% de visites en plus chez le médecin généraliste pour les personnes souffrant d’hypertension et de 3,1% pour celles qui souffrent de dépression. Le risque d’entrée en incapacité de travail augmente dès lors de 3,20%. » indique l’étude.

En conclusion, l’étude démontre que « la pollution de l’air provoque une augmentation significative de la morbidité humaine. ». Une mauvaise qualité de l’air affecte encore une grande partie de la population. En effet, la Belgique est souvent pointée du doigt pour son incapacité à stopper les dommages provoqués par sa pollution. Dans le pays, les pics de pollution surviennent essentiellement en hiver ou été, car les conditions météorologiques ne permettent pas la dispersion des polluants de l’air. En cas de pic de pollution, il est recommandé de limiter ses activités à l’extérieur, d’éviter le sport, limitez le chauffage et privilégiez les transports en commun.

La carte de la qualité de l’air en Belgique en temps réel est a consulter en ligne : https://aqicn.org/map/belgium/fr/

Lola Buscemi

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