Annelies Verlinden © Belga

La police a respecté les procédures à l’égard de l’auteur avant l’attentat

La ministre de l’Intérieur Verlinden a expliqué samedi soir pourquoi la police, en l’état actuel de ses informations, ne pouvait être mise en cause dans le maintien en liberté de l’auteur de l’attentat commis à Bruxelles lundi dernier, avant son passage à l’acte.

Plusieurs médias avaient fait état, au cours des dernières heures de l’existence d’une demande de signalement restreint envoyée par la Tunisie à la police belge en 2022 concernant Abdessalem Lassoued.

   À l’issue du Conseil ministériel restreint, la ministre de l’Intérieur Annelies Verlinden a confirmé que ce signalement avait été envoyé par Interpol Tunis « à la suite d’une question de la police belge, avec la simple mention du mot évasion comme infraction », du moins en droit tunisien. En Belgique une évasion n’est pas un crime. Les policiers belges n’ont donc pas pu agir sur cette base, a précisé la ministre. Ils ont par conséquent demandé des informations complémentaires à la Tunisie, mais ils ne les ont jamais reçues.

   « Par rapport aux informations actuellement en ma possession, la réponse a été l’envoi d’une demande d’extradition à la Justice belge« , a ajouté Mme Verlinden, non sans rappeler qu' »en tout état de cause, c’est toujours la Justice qui décide si oui ou non la police peut agir. La police n’agit jamais seule ». 

   Idem, a-t-elle insisté, sur le fait de disposer d’une adresse, fût-elle correcte. « Cela ne permet pas d’arrêter quelqu’un: il faut une instruction d’un magistrat ou un signalement international ce qui n’était pas le cas en l’espèce ».

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