La N-VA veut une interdiction générale des burkinis sur les plages
Le débat sur le burkini secoue la France depuis quelques jours, où plusieurs villes l’ont interdit. Chez nous, la N-VA souhaite également bannir le port du burkini de toutes les piscines, mais également à la plage.
C’est ce qu’écrivent De Standaard, Het Nieuwsblad et de Gazet van Antwerpen. « Il faut absolument éviter que des femmes se promènent en burkini en Flandre. Ni dans les piscines, ni sur les plages. Je ne pense pas que les femmes veulent, au nom de la foi, se balader avec une telle horreur sur la plage. Si vous le permettez, vous mettez les femmes au ban de la société », a déclaré la députée N-VA Nadia Sminate, membre de la Commission radicalisme au Parlement flamand.
La députée veut, de concert avec son parti, introduire une interdiction générale en Flandre, voire l’étendre au pays entier : « nous vivons en Flandre et nous en déterminons les règles. Si on dit qu’il faut faire respecter nos normes et nos valeurs, alors il faut le faire », poursuit-elle.
« Un Etat policier »
Le CD&V n’est, quant à lui, pas partisan d’une interdiction générale. Une interdiction du burkini à la piscine pourrait avoir lieu pour des raisons d’hygiène, mais cela a-t-il un sens à la plage ? « Le bourgmestre décide au mieux, mais on ne peut pas tout résoudre avec une interdiction. Ou alors vous obtenez un Etat policier », déclare le député fédéral Franky Demon.
Le spécialiste du droit constitutionnel Paul Van Orshoven (KU Leuven) et le professeur d’éthique Etienne Vermeersch s’opposent également, via différents journaux, à la proposition de la N-VA.
Ces derniers jours, l’interdiction du burkini a été déclarée sur plusieurs plages de France, notamment à Cannes. Et ce, toujours sur ordre du maire de la ville en question.
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici