Inondations de 2021: la ministre Verlinden présente son approche globale des situations d’urgence et de crise
En marge de la visite du vice-président de la Commission européenne Frans Timmermans, samedi matin à Chaudfontaine, la ministre fédérale de l’Intérieur Annelies Verlinden a présenté son approche globale des situations d’urgence et des crises. Cette déclaration intervient dans le cadre de la première journée européenne de commémoration des victimes de la crise climatique mondiale.
En lien avec la gestion des suites des inondations survenues en juillet 2021 et celle de précédents événements, la ministre Verlinden a chargé une commission d’experts d’examiner la gestion de crise dans notre pays. Les travaux ont abouti à la rédaction de recommandations et mesures concrètes pour développer les structures et les scénarios existants en matière de prévention, de préparation, d’intervention, d’évaluation et de rétablissement.
« Le rétablissement est un nouvel élément important de notre gestion de crise, qui ne doit plus être considéré comme un retour à la normale, mais bien comme une opportunité de mieux reconstruire et donc de rendre tous les acteurs plus résilients face aux crises futures. Ainsi, l’impact et les dégâts subis lors de situations d’urgence seront bien moindres », précise la ministre fédérale de l’Intérieur.
Pour les habitants des zones concernées, on considère désormais que l’impact du sinistre ne se limite pas aux inondations elles-mêmes. Est ainsi prise en compte la période de rétablissement, comprenant le démarrage effectif des travaux de déblaiement, la recherche de logements et la reconstruction.
Dans son plan pour une meilleure gestion de crise, qu’elle soumet aux autres partenaires du gouvernement fédéral, la ministre Verlinden prévoit la création d’une nouvelle fonction de « coordinateur rétablissement ». Celui-ci prendra les premières mesures dès la phase de gestion de la situation d’urgence.
« Un coordinateur rétablissement »
Les mesures envisagées concernent notamment l’identification des premiers besoins tels que l’accès au logement et à l’eau potable, mais aussi le rassemblement de tous les services compétents afin d’assurer une approche coordonnée de la phase de rétablissement.
Le « coordinateur rétablissement » étant impliqué au moment le plus critique de l’urgence, il pourra proposer des solutions avec une meilleure compréhension de la situation. La nouvelle fonction se conjugue avec une base que veut mettre en place la ministre Verlinden pour renforcer les partenariats dans différents domaines de compétence entre les communes, les provinces, les régions, les communautés et le niveau fédéral.
« La fragmentation des compétences et des responsabilités dans notre pays ne peut être un obstacle pour les victimes. Nous devons unir nos forces et coordonner nos efforts au niveau des secours, du rétablissement et du soutien continu à toutes celles et ceux qui en ont besoin », a déclaré samedi la ministre Verlinden, lors de sa visite à Chaudfontaine.
Une plus grande professionnalisation de la gestion stratégique des crises
Le plan proposé vise une plus grande professionnalisation de la gestion stratégique des crises avec l’apport de la commission d’experts composée de professionnels du terrain ou encore d’experts issus du monde universitaire. En termes de logistique, un inventaire national de toutes les ressources disponibles doit permettre leur déploiement à partir des différents services qui les gèrent.
« Nous savons que d’autres crises surviendront. Je demanderai aux partenaires du gouvernement de soutenir mon plan afin que nous puissions renforcer la planification d’urgence et la gestion de crise dans notre pays, fournir l’aide attendue à nos habitants et apporter la contribution nécessaire pour que nos concitoyens et notre société soient plus résilients », a encore exprimé la ministre Annelies Verlinden.