La ministre Valérie Glatigny veut féminiser le sport francophone
La ministre francophone des Sports, Valérie Glatigny, veut féminiser le sport francophone, tant dans les instances décisionnelles que sur le terrain, fait-elle part dans un entretien accordé aux titres Sudpresse mardi.
Elle se dit interpellée par le fait que 70% des affiliés dans les clubs sont des hommes. « Les femmes contribuent pourtant autant que les hommes, via leurs impôts, au budget de 55 millions d’euros qui leur est consacré chaque année ». En outre, elle relève que la présidence des fédérations sportives n’est assurée par une femme que dans 7% des cas.
Elle indique que le gouvernement a validé en première lecture un avant-projet de décret pour renforcer la mixité dans les conseils d’administration des fédérations. « L’objectif est que, d’ici 2024, nous ayons au moins un tiers de femmes, ou d’hommes si les femmes sont plus nombreuses ». Elle estime que les quotas ne doivent pas être quelque chose de permanent, si bien que ce « mécanisme de correction temporaire, de stimulation pour un peu plus d’équité », sera examiné en 2024.
Par ailleurs, la ministre souhaite « encourager et favoriser la pratique sportive chez les femmes ». Parmi les freins identifiés, elle note que les attentes de certaines sportives peuvent ne pas coller avec celles des clubs et fédérations qui ont un objectif de compétition. « Convaincre ces derniers qu’il n’y a pas que la compétition permettrait de garder des filles parmi leurs affiliés ».
En matière de discriminations et de violences sexistes, Mme Glatigny annonce la création d’un réseau de référents éthiques formés à la détection et à la lutte contre ces problématiques. « Car, à l’heure actuelle, les fédérations sont parfois désemparées quand un fait survient », déplore la ministre.