La grève dans les prisons s’étend à toutes les provinces flamandes et à Bruxelles
Une grève d’une durée indéterminée est en cours dans les prisons belges depuis le lundi 1er avril pour protester contre la surpopulation carcérale et le manque de personnel.
Une grève de 48 heures commencera ce lundi soir à 22h00 dans le Brabant flamand, tant à la prison centrale de Louvain qu’à la prison secondaire. Le mouvement de grève se déplacera ensuite dans les établissements pénitentiaires du Limbourg mardi soir et débutera mercredi soir dans ceux de Flandre occidentale.
Des préavis de grève pour trois autres provinces ont également été déposés, ont indiqué les syndicats lundi. Les agents pénitentiaires de Flandre orientale se croiseront les bras le 20 mai à partir de 22h00, ceux de Bruxelles arrêteront le travail le lendemain à partir de la même heure, tandis que ceux d’Anvers entameront leur action le 22 mai au soir.
La volonté de faire grève est toujours très forte, selon le délégué du syndicat libéral SLFP (VSOA pour sa branche flamande) Eddy De Smedt, « c’est pourquoi de nouveaux préavis de grève ont été déposés ». Les syndicats ne disposent pas de chiffres permettant de quantifier le nombre de gardiens qui seront à l’arrêt dans le Brabant flamand.
Une grève d’une durée indéterminée est en cours dans les prisons belges depuis le lundi 1er avril pour protester contre la surpopulation carcérale et le manque de personnel. Mais aucune solution ne semble se dessiner, d’après M. De Smedt. Selon lui, 12.150 personnes sont actuellement incarcérées, alors qu’il n’y a de la place que pour 10.770 détenus.
La proposition du ministre de la Justice, Paul Van Tigchelt, de prolonger le congé pénitentiaire est insuffisante, estime le délégué syndical, car elle ne concerne que 250 détenus. « Ce congé est de plus assorti de conditions et nous risquons de voir des personnes revenir rapidement », précise-t-il.
Eddy De Smedt évoque par ailleurs le flou concernant la prison de Saint-Gilles. Alors que celle-ci fermera ses portes à la fin de l’année 2024, elle accueille encore actuellement 505 détenus. Les syndicats plaident entre autres pour la libération anticipée sous conditions de certains détenus qui sont en fin de peine et pour la mise sur pause de l’exécution des courtes peines de prison. De nouvelles concertations sont prévues le 23 mai.