Jean-Louis Denis, dit "Le Soumis", dans les rues de Molenbeek-Saint-Jean, en juin 2012. © Belga

La filière syrienne présumée passe devant le tribunal de Bruxelles

Le dossier terrorisme, dans lequel est notamment prévenu Jean-Louis Denis dit « le soumis », débutera jeudi devant la 70e chambre du tribunal correctionnel de Bruxelles, une chambre nouvellement conçue pour examiner les affaires liées au terrorisme.

Ce nouveau procès pour terrorisme de la « filière syrienne » s’ouvrira jeudi matin devant le tribunal correctionnel de Bruxelles. Quatorze personnes sont prévenues dans ce dossier qui concerne l’envoi de jeunes Bruxellois musulmans comme combattants djihadistes en Syrie.

Alors que les débats dans un premier dossier similaire concernant une trentaine de prévenus viennent d’être clos devant ce même tribunal, le second dossier va être examiné jeudi.

Dans celui-ci sont notamment prévenus Jean-Louis Denis, dit « le soumis« , Mohamed Khemir dit « le Tunisien » et Mickaël Devredt appelé « Abu Rayan », ainsi que Khalid Zerkani, prévenu également dans le premier dossier.

L’enquête à charge de Jean-Louis Denis, un prédicateur musulman, avait débuté en avril 2013 lorsque deux élèves de l’Athénée Fernand Blum à Schaerbeek étaient partis en Syrie.

Les deux jeunes, mineurs, avaient été signalés à plusieurs reprises comme faisant partie de l’entourage du prédicateur. Ils avaient notamment participé à la distribution de nourriture que Jean-Louis Denis organisait à la gare du Nord via son association « Resto du Tawhid ».

Selon le parquet fédéral, Jean-Louis Denis aurait recruté d’autres jeunes. Ces recrutements auraient notamment eu lieu via des sermons, des reportages vidéo et via la diffusion de documentaires appelant au djihad.

Le 9 décembre 2013, la police judiciaire fédérale était intervenue à six adresses bruxelloises et avait saisi des documents et du matériel informatique. Jean-Louis Denis, Mohamed Khemir et trois autres personnes avaient été arrêtées.

L’arrestation de Mickaël Devredt avait suivi en février 2014. Le parquet fédéral soupçonne ce dernier d’être le vrai leader de l’organisation.

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