La FGTB lance un baromètre destiné à chiffrer le coût des mesures à venir, notamment du point de vue des travailleurs.
La FGTB wallonne veut chiffrer, via un «baromètre», l’impact des mesures des gouvernements sur le porte-monnaie des travailleurs, a indiqué mercredi son secrétaire général Jean-François Tamellini dans des entretiens aux quotidiens L’Echo et L’Avenir. Il redoute un «basculement» en ce qui concerne les droits fondamentaux, via la «rupture» annoncée par la droite de retour au pouvoir.
La FGTB dénonce et appelle à la résistance
Pour le secrétaire général de la FGTB, la nouvelle majorité wallonne et de Fédération Wallonie-Bruxelles semble plus se préoccuper de «maximiser les profits» que d’améliorer «la vie des gens». En ce qui concerne les factures d’énergie et l’augmentation du prix du caddie, on ne propose pas de s’attaquer à la spéculation, de faire contribuer les banques ni de réguler le marché de l’énergie, mais de privatiser et de flexibiliser pour augmenter la compétitivité, note-t-il.
En plus du baromètre, le secrétaire général veut initier la «résistance constructive». Toute attaque sur les droits des travailleurs provoquera une réaction des troupes syndicales. À l’inverse, «tout ce qui permet d’accroître la qualité de l’emploi, de le rendre stable, de sortir du chômage de longue durée avec des contrats d’au moins 3 mois», méritera d’être défendu.
M. Tamellini souhaite rencontrer le ministre-président wallon et son ministre de l’Emploi notamment pour lancer «un dialogue sur les emplois de qualité et les enjeux stratégiques de la Wallonie». Il défend une réforme des aides à l’emploi, actuellement majoritairement orientées vers les sociétés d’interim tels que Randstad, «qui a planqué 70 millions en Suisse», accuse-t-il. Il faut réorienter les aides en se focalisant sur les 60.000 demandeurs d’emploi de longue durée, défend-il.
