La Fédération Wallonie-Bruxelles choquée par les attaques contre l’avortement
Les groupes politiques en Fédération Wallonie-Bruxelles, ainsi que le gouvernement, ont dénoncé mercredi à l’occasion de la séance plénière du Parlement les récentes attaques contre l’avortement, dépénalisé en Belgique depuis près de 30 ans.
Socialistes, libéraux et écologistes ont fustigé lors d’un débat d’actualité la publication par un enseignant de l’UCL -depuis lors suspendu- d’un texte faisant de l’avortement un « meurtre », « pire que le viol », ainsi que la « Marche pour la vie » organisée le week-end dernier à Bruxelles.
Intervenant lors du débat, André du Bus (cdH) a dénoncé les propos « choquants, malheureux et déplacés » de Stéphane Mercier. Il a toutefois rappelé que le dispositif législatif belge ne consacrait pas de « droit à l’avortement », et qu’il reconnaissait également un droit de conscience aux médecins à pratiquer ou non ce type d’intervention.
En charge de l’Enseignement supérieur, le ministre Marcourt (PS) s’est dit « profondément outré » par les écrits -une « provocation », a-t-il dit- de l’enseignant et salué la décision de l’UCL de le suspendre. « Nous assistons à un retour du conservatisme que tous les enfants de Mai 68 croyaient disparu à jamais… ». Le ministre en charge des Droits des femmes, Isabelle Simonis (PS également), a promis de son côté un effort accru en termes d’éducation et de sensibilisation aux droits des femmes à l’école. Elle a également annoncé mercredi l’intention du gouvernement de la Fédération d’organiser un « grand forum international » à l’automne prochain afin de « construire une déclaration internationale sur le droit à l’avortement ». (
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