La députée flamande El Kaouakibi récuse les accusations quant à la gestion de son asbl
La députée flamande Sihame El Kaouakibi (Open Vld) s’est défendue lundi des accusations portées contre la gestion de son asbl anversoise de danse urbaine Let’s Go Urban, une affaire qui fait grand bruit en Flandre depuis trois semaines.
Mme El Kaouakibi a présenté, lors d’une conférence de presse à Anvers, un rapport rédigé par l’avocat et ancien ministre socialiste Johan Vande Lanotte dans lequel il affirme qu’il n’y a pas eu d’enrichissement personnel ou de mauvaise utilisation des subsides. Me Vande Lanotte a également vivement critiqué l’audit de Let’s Go Urban (LGU) réalisé par le bureau i-Force qui a jeté la suspicion sur la gestion de l’asbl. « J’estime que mon intégrité est extrêmement importante », a-t-elle déclaré dans une première réponse publique aux révélations faites ces dernières semaines, à l’exception d’un message vidéo qu’elle a posté sur les réseaux sociaux.
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« Let’s Go Urban est l’oeuvre de ma vie. Il a grandi, d’enfant à adolescent, presque adulte mais il pas encore prêt à se tenir debout, c’est vrai », a affirmé la députée El Kaouakibi. Selon elle, le rapport rédigé par Johan Vande Lanotte révèle que le projet souffre d’une « gestion financière bâclée » et d’un manque de transparence interne. Mais il souligne aussi qu’il n’y a pas d’indices d’enrichissement personnel. « Je suis droit dans mes bottes », a-t-elle assuré.
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Me Vande Lanotte a pour sa part déclaré avoir travaillé pendant dix jours sur ce rapport et s’être fait assister par un enquêteur spécialisé en matière de fraude et par un réviseur d’entreprise. Selon lui, les auteurs d’un précédent audit de Let’s Go Urban ont commis plusieurs erreurs. Il n’est pas question de 342.000 euros pour des missions attribuées par LGU à d’autres sociétés gérées par Mme El Kaouakibi, mais « seulement » de 150.000 euros. Ces commandes portent principalement sur l’assistance au projet de construction et de rénovation de LGU dans le quartier du Kiel à Anvers.
Les autres paiements visés par le cabinet d’audit auraient été des dépôts erronés qui ont également été remboursés par la suite. Ces erreurs, la lenteur de la réaction et la communication non transparente à leur sujet ne sont pas illégales, selon Vande Lanotte. Mais elles sont imprudentes, a fait valoir le ministre d’Etat. Selon lui, le salaire versé par LGU à sa « patronne » est conforme au marché et la rémunération qu’elle perçoit de l’une de ses sociétés « n’est pas excessive ». L’avocat a encore expliqué devant la presse que la manière dont les paiements et les factures de ces sociétés était due au fait que l’organisation n’avait pas grandi en même temps que la croissance de ses activités. Il a parlé de « sévères déficiences » dans l’organisation de LGU, mais a souligné que cette responsabilité était diluée et la faute « collective ».
Mme El Kaouakibi n’a pour a part fourni aucune indication sur son avenir politique. Le bureau d’audit i-Force a pour sa part fermement démenti lundi soir avoir inclus des inexactitudes factuelles délibérées dans son rapport sur l’asbl Let’s Go Urban de la députée flamand Sihame El Kaouakibi.