La Commission publie un rapport critique sur les finances publiques belges
La Belgique a une nouvelle fois été avertie mercredi par la Commission pour la situation de ses finances publiques. L’exécutif européen pointe en particulier le niveau élevé de la dette belge, dont la réduction n’est pas assez marquée. Le pays échappe toutefois à une procédure de déficit excessif.
La Commission estime que « le cas de la Belgique est trop borderline que pour tirer des conclusions avec certitude », a commenté le commissaire aux Affaires économiques et financières, Pierre Moscovici.
Les prochains gouvernements fédéral et régionaux devront prendre en compte un certain nombre de recommandations, émises par l’exécutif de l’UE, dans la confection de leurs futurs budgets.
En vertu du pacte européen de stabilité et de croissance, les pays de l’UE doivent apporter la preuve de finances publiques saines et remplir deux critères: leur déficit budgétaire ne doit pas dépasser 3% du produit intérieur brut (PIB) et leur dette publique (dette de l’État et des agences publiques) ne doit pas être de plus de 60% du PIB. Lorsque ce dernier critère n’est pas respecté, ils doivent s’engager à réduire leur dette graduellement.
Dans le cas où un Etat ne respecte pas les règles, il peut faire l’objet d’une procédure de déficit excessif. Cette dernière, lancée par le Conseil sur base de recommandations de la Commission, prévoit que le pays concerné fournisse un plan des mesures et des politiques correctives envisagées, ainsi qu’un calendrier relatif à leur réalisation.
Les pays de la zone euro qui ne suivent pas les recommandations formulées sont passibles d’une amende.