La Belgique veut sortir 93.000 mineurs du risque de pauvreté d’ici 2030
La Belgique a pour ambition de sortir au moins 93.000 enfants (jusqu’à 18 ans) du risque de pauvreté ou d’exclusion sociale d’ici à 2030, un objectif indiqué dans un « plan d’action national » remis cette semaine à la Commission européenne, selon le cabinet de la ministre Karine Lalieux. Ce plan fait office d’implémentation belge de la « Garantie européenne pour l’enfance » adoptée par les 27 en juin dernier.
Ceux-ci demandaient à chacun de définir des mesures nationales à l’horizon 2030, pour favoriser l’égalité des chances entre enfants en garantissant aux mineurs d’âge à risque de pauvreté ou d’exclusion sociale l’accès à un ensemble de « services essentiels »: éducation et accueil, enseignement et activités scolaires, repas sains, soins de santé et logement adéquat. Ces mêmes axes de travail se retrouvent dans le Plan national, selon le cabinet de la ministre fédérale en charge de l’Intégration sociale et de la Lutte contre la pauvreté. Belgique oblige, le Plan national inclut aussi bien le fédéral que les entités fédérées.
En 2019, près de 18 millions d’enfants dans l’UE (22,2% de la population infantile) vivaient dans des ménages exposés au risque de pauvreté ou d’exclusion sociale. Le pourcentage en Belgique se situe dans la même zone, autour d’un mineur d’âge sur 5.
Selon les statistiques belges officielles, 19,3% de la population était en 2021 « à risque de pauvreté ou d’exclusion sociale ». Il s’agit de personnes qui remplissent au moins une des conditions suivantes: vivre dans un ménage dont le revenu total disponible est inférieur au seuil de pauvreté, dans un ménage à « faible intensité de travail », ou souffrant de privation matérielle et sociale sévère. Pour tous ces indicateurs, les différences régionales ou même provinciales sont marquées. La situation est systématiquement la plus problématique à Bruxelles, suivie de la Wallonie puis de la Flandre.
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