Kris Peeters croit en un impact positif du TTIP
Le partenariat transatlantique de commerce entre les Etats-Unis et l’Union européenne (TTIP) créera une croissance importante et des emplois en Belgique, a indiqué vendredi après-midi le ministre de l’Emploi, de l’Économie et des Consommateurs, Kris Peeters.
Le partenariat transatlantique de commerce entre les Etats-Unis et l’Union européenne (TTIP) créera une croissance importante et des emplois en Belgique, a indiqué vendredi après-midi le ministre de l’Emploi, de l’Économie et des Consommateurs, Kris Peeters. Il présentait à la presse le premier volet d’une étude qu’il a commandée sur les effets du TTIP sur la Belgique. En fonction de différents scénarios avancés dans l’étude, le PIB belge augmenterait de 2,2 à 8,7%.
Les secteurs de l’économie belge réagiront différemment au TTIP. Si le domaine chimique, la construction et les boissons et le tabac en sortiront gagnants, d’autres secteurs comme le développement de produits informatiques, la fabrication et la réparation de machines et d’appareils et la production de moyens de transport subiront une influence négative.
« Mais les secteurs qui devraient connaître une décroissance sont relativement moins importants dans l’économie belge », soutient Koen Berden qui a chapeauté l’étude.
« Les résultats de l’étude sont rassurants, mais nous ne devons pas oublier les secteurs qui risquent de subir des effets négatifs », a commenté M. Peeters.
Quant aux PME qui représentent une part très importante de l’économie belge, elles devraient bénéficier proportionnellement davantage de l’accord que les grandes firmes. Le volume de production global des PME augmentera dans chaque province du pays, mais des progrès sont particulièrement attendus dans le Hainaut, le Luxembourg et en province de Namur ainsi que dans le Limbourg et en Flandre orientale.
Les auteurs se sont également penchés sur l’impact du Brexit sur la Belgique en cas de concrétisation du TTIP. « Le Brexit renforcerait l’impact du TTIP sur le PIB belge alors que la Grande-Bretagne, confrontée à une perte d’accès au marché américain, verrait son PIB affecté de 0,2% au lieu d’un gain de 0,5% si elle était restée dans l’Union européenne », a souligné le ministre Peeters.
L’étude a été menée par Ecorys. Les domaines environnemental et social, en ce compris la sécurité sociale, doivent encore être évalués par les chercheurs.
Dans une réaction livrée vendredi, la Fédération des entreprises de Belgique se dit satisfaite « qu’une étude d’impact ait été réalisée au niveau belge ». « De ce fait, le débat sur le TTIP peut enfin avoir lieu sur la base de faits et non d’idées fausses amenées sur le devant de la scène par les opposants au libre-échange. »
« L’organisation patronale voit dans cette étude une preuve supplémentaire que la suppression des barrières tarifaires et non tarifaires, grâce à un cadre réglementaire plus transparent et plus efficace et grâce à une protection des investissements plus adaptée, favorisera la croissance économique et les investissements, et offrira un plus grand choix à des prix plus compétitifs aux consommateurs. »