Karine Moykens veut rendre le testing obligatoire: « Ce que nous faisons maintenant, c’est nous appuyer sur l’esprit civique »
Karine Moykens, présidente du Comité interfédéral « Testing & Tracing », estime qu’une initiative fédérale devrait être prise concernant les tests PCR obligatoires.
Le gouvernement fédéral et les entités fédérées ont décidé mercredi, lors d’une nouvelle réunion du comité de concertation, de renforcer les règles de voyage. À partir de ce 31 décembre, tous les Belges et les non-Belges qui rentrent dans notre pays depuis une zone rouge, et qui y ont séjourné plus de deux jours, sont obligés de se placer en quarantaine.
Il ne peut y être mis fin qu’après un test PCR négatif au septième jour de cette quarantaine. Un tel test doit également être effectué au jour 1 de la quarantaine. Comme un test était déjà obligatoire après sept jours de quarantaine, aucun nouvel arrêté ministériel n’est nécessaire pour mettre en place celui à effectuer au début de cette période.
Le texte existant, complété par la notification officielle du comité de concertation de mercredi, est suffisant. « Il s’agit simplement d’une adaptation de la législation qui existe déjà », explique-t-on au cabinet du ministre fédéral de la Santé Frank Vandenbroucke (sp.a). Les autorités ne disposent cependant toujours pas d’un outil permettant de faire appliquer réellement ces tests obligatoires, note Karine Moykens.
« Ce que nous faisons en fait maintenant, c’est nous appuyer sur l’esprit civique », dit-elle. Pour la présidente du Comité interfédéral « Testing & Tracing », il vaudrait mieux que cet instrument soit réglementé au niveau fédéral car tout ce qui concerne les tests dépendrait alors de ce niveau de pouvoir.
Un test PCR peut en effet être remboursé par l’Inami, les centres de test ont été mis en place selon un modèle fédéral et, depuis peu, il existe également une législation fédérale pour les tests rapides antigéniques. Il serait donc logique d’avoir également une réglementation fédérale pour faire appliquer les tests obligatoires, estime Karine Moykens. Elle reconnait toufefois que le dépistage peut également être considéré comme faisant partie des soins de santé préventifs – une compétence régionale. L’approche exacte doit donc être clarifiée politiquement, plaide-t-elle.