Interrogé depuis sa planque, un lieu non divulgué, le ministre victime de menaces d’enlèvement à son encontre a déclaré que la Belgique était entrée dans « une nouvelle phase », « celle du narco-terrorisme ».
Depuis ce week-end, le ministre de la justice Vincent Van Quickenborne a été placé sous haute surveillance à la suite d’une tentative d’enlèvement déjouée au Pays Bas. Interrogé ce mardi par différents médias, le ministre Open VLD a expliqué que notre pays était entré dans une nouvelle phase, celle du narcoterrorisme. C’est ce qu’il a déclaré à plusieurs médias ce mardi soir, depuis la planque où il se trouve avec sa famille depuis cinq jours.
Van Quickenborne se cache dans un lieu non divulgué avec sa femme et ses deux enfants après qu’une tentative d’enlèvement ait été déjouée. Quatre suspects néerlandais ayant des liens avec le milieu de la drogue ont depuis été arrêtés.
L’enquête est toujours en cours, a-t-il souligné, mais le ministre suppose que les auteurs circulent effectivement dans le milieu de la drogue. Il a notamment évoqué l’affaire Sky ECC, qui a permis l’arrestation de centaines de personnes dans notre pays et, selon M. Van Quickenborne, l’interception de plus de 13 milliards d’euros de drogue dans la seule ville d’Anvers.
Nouvelle phase
Selon le vice-premier ministre de l’Open VLD, les projets d’enlèvement indiquent que notre pays est entré dans une « nouvelle phase », celle du « narco-terrorisme », dans laquelle les criminels tentent « de déstabiliser une société en créant la peur dans la police et la justice car ils se sentent pourchassés ». M. Van Quickenborne a souligné que le gouvernement veut continuer à intensifier la lutte contre la criminalité liée à la drogue.
Le ministre ignore combien de temps lui et sa famille devront rester dans une « safe house » mais ne doute pas qu’il fera l’objet d’une surveillance policière accrue pendant un long moment.
