Un réfugié syrien poursuivi pour crimes de guerre et collusion avec l’État islamique
Un Syrien vivant en Belgique et ayant obtenu le statut de réfugié a été interpellé et placé en détention. Il est soupçonné de crimes de guerre.
Un Syrien de 38 ans qui a fui son pays en 2015 pour demander l’asile en Belgique a été placé derrière les barreaux la semaine dernière. Le parquet fédéral veut le poursuivre pour crimes de guerre et participation aux activités d’une organisation terroriste en Syrie. C’est la première fois qu’un demandeur d’asile sur le sol belge est poursuivi pour de tels faits, ont indiqué ce lundi nos confrères de Het Laatste Nieuws et VTM NIEUWS.
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À son arrivée en Belgique, l’homme avait demandé l’asile politique et avait obtenu le statut de réfugié. Depuis lors, il menait une vie sans histoire avec sa famille du côté de Willebroeck en province d’Anvers, jusqu’au moment de son interpellation mardi dernier. Trois jours plus tard, vendredi, il comparaissait devant la chambre du conseil de Malines, où sa détention a été prolongée. « Il s’agit d’un homme de 38 originaire de Syrie. Il a été interpellé puis mis sous les verrous, car il est soupçonné de crimes de guerre et d’avoir pris part aux activités de l’organisation terroriste État islamique (EI). De ce que nous savons, l’homme n’a commis aucune infraction pénale en Belgique. Il est soupçonné de faits qui se sont déroulés en Syrie », a précisé le magistrat fédéral Eric Van Der Sypt.
Ce qu’on sait
L’homme aurait travaillé pour une entreprise spécialisée dans le phosphore près de la ville syrienne de Palmyre. Lors de la prise du village minier d’Al Sawwanah, dans la région, plusieurs personnes ayant refusé de prêter allégeance à l’EI ont été exécutées. Cependant, il n’est pas certain que le trentenaire ait réellement tué lui-même des villageois, bien qu’il ait été présent et qu’il ait peut-être aidé à perpétrer les massacres.